Grellety (---.---.144.62) 16 juillet 2005 12:40

L’apparition sans cesse répétée de guerriers on ne peut plus simplistes (vous indiquez bien, à rebours de la tendance dominante, leurs échecs) sur la scène de la représentation du « même monde », la planète, notre lieu commun à tous, a conduit et conduit encore bien des Occidentaux et pas seulement eux à considérer que les pays musulmans subissent depuis des décennies une stagnation voire même une regression intellectuelle, et du coup, morale, sans précédent. A force de faire du Coran, comme dans les madrasas, l’alpha et l’omega de la vie, il faut bien constater qu’une cervelle ne se développe pas... Vous êtes l’illustration, comme tant d’autres, que des intellectuels arabes, et/ou musulmans, sont possibles, mais nous avons besoin que vous soyez plus que possibles, nécessaires, c’est-à-dire que ce soit vous qui donniez le là dans un pays comme le Maroc et pas les salafistes ou autres intégristes. Car si beaucoup rappellent que les Arabes furent de grands savants, mathématiciens, ..., qu’en est-il aujourd’hui ? N’y aurait-il pas besoin que des hommes comme vous créent et animent des écoles, à l’opposé des madrasas ? Ce sera un des aspects de l’évolution attendue et heureuse des pays arabes et musulmans... Nous en avons les mêmes besoins. Nous avons des savants, des mathématiciens, ..., de renommée internationale, mais les disciplines sont cloisonnées, la fécondité en terme de connaissances réelles est faible, parce que notre système scolaire est largement néfaste. Ceci pour dire que les pays occidentaux ne sont nullement supérieurs aux pays arabes et musulmans, mais nous avons une force majeure et déterminante : la « liberté de l’esprit », c’est-à-dire un droit et un devoir de conscience de tout examiner, de tout mesurer et comprendre. Vous avez illustré par cet article cette liberté : là où les médias et les djihadistes parlent de succès et de puissance majeure, vous répondez par « échec », incapacité, ... et vous avez globalement raison. Reste que, parmi ces guerriers qui veulent conduire le monde au néant, il faut craindre que quelques habiles plus remarquables que les autres ne se glissent et réussissent là où leurs devanciers auront échoué. Ce n’est donc pas dans la lutte, guerrière, contre le terrorisme que nous pourrons gagner, mais sur le terrain de leur genèse, des conditions de possibilité qui les voient naître, et de ce point de vue une « réforme » radicale des principes d’expression et de diffusion des sourates du Coran s’impose. Puisque, selon le Prophète, nul n’est Dieu, le Coran n’est pas Dieu, et nul homme ne peut parler à la place de Dieu. En somme, un vrai musulman n’a qu’un chemin, se taire et écouter. Or, les siècles des siècles ont entassé une prétendue « science » humaine de la réalité de Dieu et de sa parole...


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