Christian Labrune Christian Labrune 27 août 2014 16:56

Rimbaud fait partie de ces figures du panthéon littéraire ou artistique dont on ne parlerait déjà plus si les particularités d’une existence un peu tumultueuse n’avaient pas retenu l’attention de leurs biographes et donné matière à toute sortes de développements romanesques.
Sans l’oreille coupée de Van Gogh, qui s’intéresserait encore à ses chromos ?
Sans l’aventure du côté d’’Aden, sans l’amputation à Marseille, qui lirait encore Rimbaud ?
Comme tous les profs de lettres, j’ai bien des fois tenté d’expliquer « Le bateau ivre », mais beaucoup de vers, de l’aveu même des commentateurs les plus autorisés, sont tout à fait inintelligibles.

Il arrive qu’on ne comprenne pas immédiatement un grand poète ou un grand philosophe. C’est le cas avec Paul Valéry, par exemple, ou avec Husserl. Mais quand on relit, ça va tout de suite mieux. En revanche, avec beaucoup d’autres, plus on relit et moins on comprend. C’est ce qui se passe toujours avec les fumistes. Heidegger, Rimbaud, sont de ceux-là.


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