bakerstreet bakerstreet 19 mars 2015 02:22

@alinea


Rousseau s’est pas mal débrouillé, sans y avoir trop été...
Et pas mal d’autres esprits. 

Moi, la passion des bouquins c’est très tôt ce qui m’a sauvé, même si à l’époque je ne lisais que des conneries : Les clubs des cinq, les romans photos de ma mère, les « détective » qui traînaient sur un coin du buffet ! 
Des trucs pas possibles trouvés dans les greniers, l’aventure commençant finalement là, sans maître ni bien-pensance pour guider ou interdire. 
Les gamins au moins étaient assez libres à l’époque.

On allait en bande, et on apprenait aussi beaucoup de choses par nous mêmes. 
A faire du feu, des cabanes, des radeaux, des trucs qui feraient crier maintenant : « Arrête, stop !lâche ça tout de suite, j’arrive, ne bouge pas ! »
A part le catéchisme, vaccin laïque, pas de courts quelconque, qui font que la vie de ces gamins n’est qu’une suite de prises en charge sans doute pleines de bonnes volontés, mais qui finissent bout à bout par les asphyxier, leur faire perdre leur autonomie, et ne leur jamais rencontrer l’ennui. 

Peut être qu’on va bientôt donner des cours d’ennui !
L’ennui n’est pas ennuyeux, il structure. 
C’est l’homéopathie de l’angoisse. 

 Ce matin, d’ailleurs, je me marre en voyant le long du canal un camp de nomades.
 Leurs gamins ressemblent comme deux gouttes d’eau à ceux des années soixante : Pas de surveillance, livrés à eux mêmes, sans casque sur la tête pour faire du vélo sans frein, mais ne tombant jamais..
Une gamine chante en se racontant des histoires, slalomant entre les flaques.
.On dirait un cours de figurants pour jouer dans « les 400 coups »ou « la guerre des boutons »
Dégourdis, quoi, comme on disait, alors.
La vraie vie
En espérant qu’un bien pensant ne fera pas un signalement
 









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