Thomas (---.---.102.172) 12 janvier 2007 17:59

L’idée ne me paraît nullement hérétique, sous réserve d’appréciation de l’impact environnemental. Le coût d’investissement (6,5 mds $ y compris l’usine de dessalinisation)n’est pas rédhibitoire. A comparer aux 2 mds € que coûte un sous-marin nucléaire d’attaque de type Barracuda ou aux 4 Mds $ du nouveau porte-avions US. J’ai tendance à penser que les avantages à redonner vie à la Mer Morte sont supérieurs aux inconvénients du projet (en première analyse). La dessalinisation (préalable à l’irrigation donc à la mise à disposition de nouveaux espaces agricoles qui ne peuvent qu’améliorer le niveau de vie des populations locales) peut procéder de l’osmose inverse utilisant la différence altimétrique pour obtenir la pression requise, mais elle peut aussi s’alimenter en énergie en utilisant une technologie moins coûteuse que l’osmose inverse : l’évaporation à moindre pression (la vieille technique des flash evaporators que l’osmose inverse portée par de grands groupes de l’industrie de l’eau tendent à rendre obsolète). L’osmose inverse coûte cher en investissement et en fonctionnement. L’évaporation à basse pression a besoin de chaleur (on évapore industriellement à 55/60°C). L’énergie thermique requise peut être produite par un échangeur thermodynamique captant les calories de l’eau de mer (échangeur en titane)qui rejette l’eau de mer avec un delta T° de 6 à 8°C. L’électricité demandée par les pompes peut être produite par une turbine couplée à un générateur utilisant le courant du canal. Au final, le bilan énergétique peut être largement positif, au-delà des besoins de la dessalinisation. Si le conflit israélo-arabe n’est pas exclusivement fondé sur l’approvisionnement en eau douce (cf la guerre du Jourdain), ce problème y contribue gravement. La dessalinisation de l’eau de mer en grandes quantités pourrait devenir un facteur de paix.


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