Alren Alren 5 février 2016 14:37

@bouffon(s) du roi

Il y a deux raisons pour lesquelles on apprend une langue étrangère : soit par nécessité, soit par plaisir. L’expérience maintes fois réitérée m’a appris que c’est souvent par plaisir que les étrangers apprennent notre langue et que ces étrangers sont en majorité des étrangères.

Pour ces personnes, le français est une langue de prestige, musicale et précise néanmoins et associée à une culture brillante et pleine de charme.


Les particularités de l’orthographe s’expliquent par différentes raisons qu’un bon professeur de français doit exposer pour montrer que dans la plupart des cas elles se justifient rationnellemen.

Ainsi l’accent circonflexe était un « s » fantaisie sur les manuscrits du Moyen-âge.

Les racines latines expliquent le maintien du « g » de doigt, pour ne pas le confondre avec devoir, il doit, par référence au latin « digitus », le « s » des prénoms masculins comme Georges, Jules, Charles (Georgus, Iulius, Carolus) et le s de certains villes comme Nantes, Angers, Tours ...

Notons aussi cette fidélité au latin pour « piscine, piscivore » alors qu’on en pouvait pas écrire poisçon mais poisson. Etc.

Les racines grecques expliquent les orthographes difficiles comme « chrysanthème » (chryse : or, anthéma : fleur, le chrysanthème est la fleur d’or), avec le y, le th, le ch prononcé k.

les racines grecques ont été conservées par les mots savants ... que les anglophones ont repris, ce qui aide à deviner leur sens s’ils étaient inconnus comme par exemple, justement, « chrysanthème ».

Peu de gens savaient lire autrefois et l’écrit « courait » après l’oral et les prononciations déformées de personnes incultes. Il a fallu ainsi « inventer » l’écriture du son « che » n’existant pas en latin ni en grec.

Les animaux de la ferme virent ainsi leur appellation latin adoucie : cabalus, vaca, capra, canis, catus devinrent ainsi cheval (mais cavalier), vache, chèvre, chien, chat.

Le « ç » et le « ge » devant a, o, u ont découlé de la prononciation de verbes comme lancer, ranger :

"je lance, je range« entraîne une prononciation douce pour » nous lançons, nous rangeons« qui ne pouvaient pas s’écrire »nous lansons, nous ranjons", en abandonnant la notion de radical d’une famille de mots, d’autant plus qu’en latin « j » se prononçait « i ». De même « garçon » était la forme masculinisée de « garce », mot qui n’était pas péjoratif autrefois mais désignait une fille non-noble (ignoble donc !).

L’écrit étant souvent plus élaboré que l’oral et sa compréhension de ce fait plus difficile, il apparut important de différencier certains homographes, d’où a et à, ou et où, etc.

Quand on a expliqué cela, l’orthographe (l’écriture droite, conforme) paraît beaucoup plus logique et naturelle.






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