Christian Labrune Christian Labrune 24 décembre 2016 20:08

Je dis dans le texte que l’injustice est un des carburants, pas l’unique carburant

@Antares-
C’est parler pour ne rien dire. C’est comme si vous nous expliquiez que la cause des horreurs commises par le IIIe Reich, c’était le traité de Versailles où les alliés avaient imposé des clauses assez léonines.
Mais pourquoi la guerre de 14 ? N’y avait-il pas eu, déjà, celle de 1870, et l’annexion par l’Allemagne de l’Alsace et de la Lorraine ? La cause de l’injustice de Versailles, c’était peut-être bien le désastre de Sedan salement infligé par l’armée allemande.
Oui, dira-t-on, mais les armées de Louis XIV n’avaient-elles pas sauvagement saccagé le Palatinat, en 1689, et de la manière la plus délibérée et cynique ? La cause profonde des exactions du IIIe Reich, ne serait-ce donc pas, plutôt que le désir de revanche et le ressentiment bien compréhensibles d’un pauvre Adolf Hitler, la volonté de puissance de notre roi-soleil ?

Rien n’empêche de remonter par ce procédé jusqu’au déluge et vous voyez bien que cela ne tient pas debout.
Que les Américains aient fait la connerie de soutenir les islamistes afghans pour imposer aux soviétiques une espèce de Vietnam, c’est un fait, mais maintenant que le communisme est mort, nous pouvons aisément faire bon marché de la menace qu’il représentait encore pour l’ensemble du monde libre avant 89.

Les peuples, à un moment donné de l’histoire, sont entièrement responsables de ce qu’ils entreprennent, comme un gouvernement est responsable de sa politique et ne peut guère se défausser à l’Assemblée - mais on voit ça constamment !- sur les erreurs du précédent.
Tout se passe comme si vous regardiez les populations de l’islam au Moyen-Orient en guerre les unes contre les autres aussi bien que contre l’Occident, comme des ensembles de pantins dépourvus de liberté dont on tirerait de loin les ficelles. C’est une vision typiquement néo-coloniale  : ce serait l’Occident qui serait le seul moteur de l’histoire et il n’y aurait partout que des automates programmables répondant servilement et d’une manière strictement déterministe à des conditions qui leur seraient imposées de Washington ou de Moscou.

Or, les hommes, partout, sont libres et responsables. Quand un djihadiste décapite l’une de ses victimes du côté de Mossoul ou de Raqqa, ce n’est pas au président Américain qu’il obéit. L’abjection où il a choisi de s’enfoncer, c’est bien lui qui l’a choisie, et très librement.


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