Pascal L 23 août 2019 20:39

@Désintox
Désolé, mais l’historicité de Jésus est maintenant acquise par la plupart des historiens. Aujourd’hui, plus aucun historien ne peut nier l’existence de Jésus. Les récits de Flavius Josèphe, Pline le Jeune, Tacite et Suetone ne sont pas des écrits chrétiens. Tous les historiens travaillent sur une documentation indirecte, incontrôlable et incomplète. La vérité historique est toujours fragile mais l’historien cherche à démontrer une vraisemblance. Je vous renvoie vers le livre « Peut-on prouver l’existence de Napoléon » de Richard Whately pour une réflexion sur la vraisemblance.

Sur le textes des Evangiles, si les historiens ne peuvent valider le fait que Jésus est le fils de Dieu ils peuvent confirmer que ces documents, écrits en araméen très tôt dans le premier siècle, sont des témoignages authentiques.
Les Evangiles sont les documents de l’antiquité qui disposent de la meilleur fiabilité. Nous disposons de plus de 24000 manuscrits ou fragments de manuscrits des Evangiles de la tradition des apôtres écrits entre le premier et le XVème siècle. 5674 manuscrits en grec, environ 10000 en latin et près de 9300 dans toutes les autres langues de la Méditerranée. Aucun texte de l’antiquité n’est aussi bien attesté que ceux du nouveau testament. A titre de comparaison, l’Iliade est le document suivant le plus copié : 643 exemplaires dans la même période. Viennent ensuite Sophocles (193), Tacite (20), César (10). Les exemplaires de la Bible dont nous disposons ont été écrit 30 à 60 ans après la rédaction des originaux. Pour l’Iliade, c’est 500 ans, Pline le Jeune, c’est 750 ans, Sophocles, c’est 1400 ans...
Les différences entre les différents manuscrits des Evangiles ont été analysés : 400000 différence, mais la quasi-totalité sont des erreurs de copistes. Une vingtaine pose des problèmes et une seule différence est une modification de dogme (dans Luc 22). Lisez l’évangile des Témoins de Jéhovah, elle y est.
Les Evangiles ont également été analysés sur la qualité du contexte qui est décrit. Luc et Jean se révèlent d’excellent historiens, car tous les détails du contexte s’avèrent exacts (personnages historiques, événements, lieux...).
Enfin, vous posez la question de la datation au carbone 14. Cette méthode n’est pas fiable, car elle ne date que le support qui, de plus, a été pollué par toutes les manipulations. On utilise alors les éléments historiques du contexte. Nous avons deux textes différents qui attestent que Matthieu a récité son Evangile pendant 6 ans et la mis par écrit la 7ème année, ce qui nous fait l’année 37. Une étude a été menée sur la probabilité des noms au premier siècle et les personnages des Evangiles suivent bien la répartition statistique connue par l’archéologie pour le premier siècle. On ne peut en dire autant pour les évangiles apocryphes.


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