caius (---.---.208.4) 12 avril 2007 08:42

La laïcité en voie d’islamisation

André Durand, après avoir étudié la philosophie et la théologie, a vécu huit ans au Maroc et a étudié l’Islam auprès des islamologues Roger Arnaldez et Denise Masson (traductrice du Coran). Dans son livre L’islam au risque de la laïcité (Paris, L’Harmattan, 2005), André Durand évoque les problèmes que l’Islam suscite en Occident au niveau de la modernité, de la démocratie et de la laïcité.

Défi de la modernité

Le premier objectif des musulmans est de s’opposer au monde moderne pour rebâtir une société fondée sur les principes de l’Islam. Pour détruire ce monde moderne qui est le nôtre, les fanatiques musulmans n’hésiteront pas, selon André Durand (p.125), à utiliser l’arme nucléaire :

« Les fanatiques [musulmans] veulent éliminer de la surface de l’univers toute trace de “mécréance” en menant une guerre nucléaire, chimique ou bactériologique. Dans son catéchisme exaltant la noblesse du jihad, la violence meurtrière est magnifiée : “Si pour tuer des infidèles [non-musulmans], on tue en même temps leurs femmes et leurs enfants, peu importe”. Ces “purificateurs” [musulmans] estiment que les “mécréants” constituent une quasi race inférieure, dégénérée, et qu’ils ressortissent à une sous humanité (Un thème cher à Adolf Hitler dans Mein kampf). Chrétiens (“croisés”) et Juifs sont proscrits dans une zone infra-humaine. »

Selon ces musulmans, les non-musulmans ne sont donc pas des êtres humains. C’est ce que sous-entend également Hani Ramadan, responsable du Centre Islamique de Genève, et frère du célèbre champion du double langage Tariq Ramadan :

« Les hommes, quelles que soient leurs races et leurs couleurs, ne peuvent réellement devenir humains que s’ils choisissent de se conformer à la volonté divine ». Hani RAMADAN, cité par A. DURAND, p.125.

André Durand (p.125) poursuit en disant que « l’Islam étant supposé figurer la religion parfaite, le seul monothéisme véridique, les musulmans incarnent indubitablement la “race supérieure”. » Cette conviction qu’ont les musulmans d’appartenir à une « race supérieure » vient du Coran qui déclare :

« Vous [musulmans] êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les Hommes : vous ordonnez le Convenable, interdisez le Blâmable et croyez en Allah. » Le Coran sourate 3, v.106/110 (trad. de Régis BLACHERE).

André Durand (p.125) constate qu’une telle conception conduit au rejet de l’humanisme et de la modernité qui sont considérés par les musulmans comme :

« une révolte individuelle contre la religion [musulmane] et les valeurs spirituelles qu’elle représente. Ce phénomène remonte à la Renaissance (...). De son bastion en Occident, cette tumeur maligne s’est répandue comme une traînée de poudre sur la planète tout entière. » A. DURAND citant Meryem DJAMILA, intellectuelle musulmane.

L’auteur poursuit (p.126) en constatant que, pour le monde musulman, les valeurs occidentales ne seraient donc qu’une maladie dangereuse :

« L’Occident est ainsi perçu comme le “virus”, le “poison”, la “maladie” sécrétée par les athées, licencieux, féministes, croisés, judéo-maçonniques, etc... La société occidentale, “société d’homosexuels et de lesbiennes”, société “puante”, est accusée de répandre ses virus dans le monde musulman. Aussi, est-il urgent d’éliminer les responsables de cette “occidentose”, notamment ceux qui “prétendent que l’Islam contient démocratie et droits de l’homme (...), alors qu’il est parfaitement incompatible avec eux”. »

André Durand décrit cette attitude comme un « néo-racisme politico-religieux » musulman, « fondé sur une discrimination, théorique et pratique, dont les catégories se distribuent ainsi : hommes/femmes, Musulmans/non Musulmans, dominants/dominés. » Et l’auteur ajoute (p.126) que :

« Parmi les non musulmans, les Juifs méritent [selon les musulmans] une place spéciale réservée au genre zoomorphe [de forme animale]. On lit, par exemple, dans un communiqué de la Jamaa Islamique : “Que serait la présence de 20 000 singes et porcs [juifs] au Maroc ?”. »

Dans le monde musulman, les juifs sont considérés comme des animaux impurs, et plus particulièrement comme des singes et des porcs car c’est de cette façon qu’ils sont traités par le Coran, livre sacré des musulmans, et par Mahomet, le prophète fondateur de l’Islam :

« Dieu [Allah] a transformé en singes ou en porcs ceux qu’il a maudits [c’est-à-dire les juifs de Médine, en Arabie, et les chrétiens]. » Le Coran, sourate 5, v.60 (trad. de D. MASSON).

« Le Prophète [Mahomet] cria aux Quraydha [tribu juive de Médine en Arabie] : “Frères de singes, vous n’avez pas encore connu, je le vois, l’humiliation et la vengeance de Dieu [Allah]. Vous allez les connaître !” » IBN HICHAM, La biographie du prophète Mahomet, Fayard, 2004, p.272.

À l’appui de ces paroles considérées comme sacrées par les musulmans, un imam de La Mecque (ville sainte de l’Islam, en Arabie Saoudite) a déclaré, dans un sermon diffusé en direct le 27 octobre 2000, sur Radio-Orient que :

« Les Juifs d’hier sont un mauvais héritage et (...) ceux d’aujourd’hui sont pires encore ; ingrats avec leurs bienfaiteurs (...), déchets de l’humanité. Ils sont honnis et bannis par Dieu [Allah] qui a fait d’eux des singes, des porcs et des adorateurs d’idoles ayant dévié du droit chemin ».

André Durand, qui cite ce discours haineux, constate (p.126) que : « Nous sommes loin de l’Islam paisible du dialogue islamo-chrétien des années 1960-1980 ! » Et il ajoute, en conclusion, que l’islamisme prêche l’extermination des « Juifs et des croisés » et diabolise les États-Unis et l’Europe en définissant l’Occident comme « l’incarnation du mal ».

Défi de la démocratie

Le deuxième défi ou objectif des musulmans, souligné par André Durand, est de mettre fin à la démocratie. Pour illustrer ce rejet, l’auteur cite (p.127) l’Algérien Ali Belhadj, prédicateur du FIS (Front Islamique du Salut) qui déclare :

« L’idée démocratique est au nombre des innovations intellectuelles néfastes qui obsèdent la conscience des gens. (...) il s’agit d’un poison mortel dont le fondement est impie (...). La démocratie est un mot grec, inconnu dans la langue du siècle béni [c’est-à-dire la langue arabe parlée à l’époque de Mahomet](...). C’est donc un mot né sur la terre d’impiété, de la corruption et de la tyrannie [la terre non-musulmane](...).

Frères d’Islam, sachez que nous refusons tous le dogme démocratique impie sans la moindre faiblesse (...). Le mot liberté dresse les groupes humains contre toute autorité, jusqu’à la Sunna de Dieu [la loi d’Allah]. Le mot liberté est au nombre des poisons maçonniques et juifs, destinés à corrompre le monde sur une grande échelle. »

Défi de la laïcité

Le troisième objectif des musulmans, qui est la conséquence du précédent, est de mettre fin à la laïcité, c’est-à-dire à la séparation de la religion et de l’État. André Durand cite à nouveau (p.128), le prédicateur musulman Ali Belhadj :

« La démocratie impie considère que l’homme construit son destin indépendamment de son Créateur. La formule immorale : “Donnez à César ce qui revient à César et à Dieu ce qui revient à Dieu” [Parole de Jésus-Christ dans S. Matthieu, 22, 21] est à l’origine du principe de séparation de la religion et de l’État, fondement philosophique de la démocratie (...). De fait, les apôtres du laïcisme appliquent, consciemment ou non, la politique mondiale des Juifs. Ils n’ont cure [Ils se moquent] de leur appartenance à l’Islam et œuvrent dans les pays des musulmans en général, et en Algérie en particulier. »

Une culture de mort

A. Durand observe enfin (p.129) que, en rejetant la modernité, la démocratie et la laïcité, les musulmans produisent une « culture de mort » où « l’assassinat de “mécréants” est célébré à travers le sacrifice volontaire de soi ». L’auteur illustre son propos en citant un dignitaire religieux musulman « laudateur des “martyrs” ayant commis des attentats suicides extrêmement meurtriers contre des civils », le cheikh Ibrahim Mahdi, qui déclarait à Gaza (Palestine), le 3 août 2001 :

« Un jeune garçon m’a déclaré : “J’ai quatorze ans, et il me reste quatre ans avant de me faire exploser au milieu des Juifs”. Je lui ai dit : “Ô mon fils, je prie Allah de t’offrir le martyre, ainsi qu’à moi-même”. Le Coran est très clair sur ce point : les pires ennemis de la nation Islamique sont les Juifs ; qu’Allah les combatte. Toutes nos lances doivent être pointées sur les Juifs, les ennemis d’Allah, la nation qui a été maudite dans le Livre d’Allah ; Allah les a décrits comme des singes et des porcs, les adorateurs du veau, des adorateurs d’idoles (...). Que soit béni celui qui attaque un soldat [juif] ! Que soit béni celui qui élève ses enfants dans l’esprit du jihad et du martyre ! Que soit béni celui qui conserve une balle pour la tirer dans la tête d’un Juif. »

Tous les musulmans n’ont pas un discours aussi dur et intolérant, mais tous ont pour objectif d’installer l’Islam en Europe. C’est pourquoi, pour le moment, les musulmans approuvent les principes laïques grâce auxquels ils peuvent se développer librement en Occident. Mais un jour viendra, et je pèse mes mots, quand ils arriveront au pouvoir et qu’ils auront la majorité, leur première décision sera de liquider les principes et les partisans de la laïcité. En conclusion, ce n’est pas l’Occident laïc qui va laïciser l’Islam : ce sont les musulmans établis en Occident qui vont, tôt ou tard, islamiser la laïcité !

Père Samuel


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