Voltaire Voltaire 12 avril 2007 17:16

L’article ne manque pas d’intérêt, mais il passe en effet d’hypothèses scientifiques à des conclusions philosophiques un peu rapidemment.

Le premier problème qui se pose est bien sûr dans la définition de l’« homme ». Les découvertes récentes ont mise à mal le processus assez linéaire d’évolution que nous avions en tête il y a 20 ou 30 ans. Plus on trouve de fossiles, et plus on se rend compte de l’extraordinaire diversité qui a pu exister, et coexister, à différentes périodes de notre histoire, chez les pre-hominiens et hominiens. La définiion et le concept même d’homo sapiens sont remis en cause, et on a actuellement du mal à retracer l’évolution entre l’homo erectus et les pre-homo sapiens.

A côté de ces difficultés évolutives, on a bien entendu autant, voire plus de mal à suivre les parcours et migrations géographiques des différentes populations.

IL me semble, à ce stade, important de se fixer quelques limites dans l’interprétation des données :

- nos informations génétiques, obtenues à partir d’ossements anciens, sont encore très insuffisantes pour tirer des conclusions valables sur les proximités génétiques des différentes population (recueillir des informations génétiques lisibles à partir d’ossement antérieur à quelques dizaines de milliers d’années relèvent toujours de l’exploit).

- le nombre de fossiles disponible demeure insuffisant pour conclure sur l’apparentement de diverses population : n’oublions pas qu’il existe toujours un fort polymorphisme physique au sein même d’une espèce et d’une population, que les fossiles sont fragmentaires, et les datations parfois difficiles et en tout cas souvent imprécises à quelques milliers d’années près.

Pour conclure, admettons que, pour le moment, il est imossible de connaitre l’origine des différentes espèces et sous-espèces humaines, la date de leurs diverses expansion géographique, les relations d’évolution entre-elles, et encore moins la nature et l’origine exacte de leurs différentes évolutions. On peut simplement constater que notre (pre)histoire n’est pas simple ni simpliste. De quoi donner pas mal de travail aux paleontologues pendant de nombreuses années, de quoi permettre aux philosophes et métaphysistes en herbe de débattre à l’ombre, et de quoi alimenter le mystère métaphysique ou religieux de nos origines pendant quelque temps encore...


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