Clark Kent Séraphin Lampion 28 octobre 2020 14:11

Tout comme le christianisme fonctionne sur le mythe de la sainte trinité (père, fils, saint-esprit), et tout comme l’ancien régime fonctionnait sur le mythe du triangle (noblesse clergé, tiers-état), l’école en France repose sur un mythe triangulaire (savoir, savoir-faire, savoir-être).

Cet imaginaire de l’institution scolaire a trouvé un embryon de réalisation pour ce qui est du « savoir » avec les modèles de la troisième république (sanctionné par le défunt certificat d’études) et de l’université (regroupement des vieilles « facultés » plus ou moins confessionnelles).

Les besoins du patronat en compétences coûteuses à acquérir ont permis de faire prendre en charge cet investissement par l’état et de réaliser le deuxième volet du triptyque, le « savoir-faire », à travers l’apprentissage, les lycées techniques, les IUT et les « grandes écoles ».

Par contre, la dimension du « savoir-être » est toujours restée un « option » reléguée à l’EPS et aux arts (dramatique, plastique, musical…).

Les compétences professionnelles exigées par les entreprises évoluant de plus en plus vite, les formations ont tendance à être de plus en plus pirses en charge par les entreprises elles-mêmes (subventionnées pour ça !), et Wikipédia, aussi partial et partiel soit-il, concurrence dangereusement la diffusion de la substantifique moelle par des ânes.

Reste le « savoir-être » qui, en France est transmis par les us et coutumes familiaux, mais pas par l’école comme c’est le cas en partie dans les pays anglophones où même les débiles sont capables de faire un « speech » au mariage des leur belle-sœur.

Avec un tel bilan, se cramponner au modèle du mythe fondateur tient de la croyance plus que de la raison.


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