Le paradoxe énoncé dans l’article pointe ce qui est certainement la plus grande incohérence de la politique conduite : une mesure durable de restriction des libertés dans un contexte sanitaire satisfaisant. 

Mais qu’est-ce que la cohérence ? Voilà un débat philosophique ardu.

Zeus lui-même, descendant de l’Olympe, ne saurait créer une parfaite cohérence. Donc, comme le dit l’auteur, discutons rationnellement au lieu de pointer les petites incohérences que l’on voit ici et là.

La cohérence totale est impossible puisque les mesures doivent répondre à des nécessités de natures très diverses voire opposées (santé physique, mentale, économie, etc.). La perception globale est impossible et la réalité ne cesse de changer et de créer de nouvelles surprises.

L’être humain est imparfait, il commet forcément des erreurs. Et, donc au lieu de ricaner contre les imperfections (qui sont aussi les nôtres), soyons responsables. Etre responsable veut dire être adulte et non puéril. Etre adulte et protéger d’abord les enfants dans leur présent et pour leur devenir.

On voit mal la finalité de ce passe sanitaire. Par conséquent, on a peine à imaginer comment on pourra y mettre fin un jour. Si on ne sait plus pourquoi on le maintient, on ne sait plus quand ni comment on va en sortir. C’est ce que beaucoup de gens, je pense, se disent. Il règne là comme une ambiguïté pernicieuse. Il est à noter que les sondages indiquent néanmoins que la mesure est populaire. Mais, les sondages ne sont pas la meilleure garantie des libertés. Ils ne fournissent pas non plus l’explication à la question qui demeure sur la finalité du passe sanitaire et les voies pour en sortir.