Jean Marie 2 avril 2022 10:44

Je ne le vois pas tout à fait comme vous. Disons que les hommes ressentent la nécessité de s’organiser et cherchent des idées pour le faire. Les idées adressent les problèmes du groupe dont elles proviennent et auquel elles profitent, éventuellement au détriment d’autres groupes. Ça c’est le darwinisme. Renoncer aux idées, soit supposerait que l’on n’aie plus aucun besoin de s’organiser, soit que l’on ait cessé de croire au pouvoir de la pensée. Les deux cas manqueraient de pertinence. Pour sortir du dilemme il y a deux voies connues : inclure, dans le raisonnement, la problématique d’intérêt commun, c’est ce qui a poussé les Grecs à l’invention de la démocratie. Ou bien constater, et prévenir, que toute idée finit par être détournée à leur profit exclusif par des groupes d’intérêts qui la pervertissent au détriment des autres. C’est ainsi que le tailleur de silex passionné a été transformé en esclave malheureux, que le capitalisme industriel produisant pour tous a été transformé en capitalisme financier ne désirant plus produire que de la rente privée et que la démocratie dérive lentement de l’intérêt commun défini par tous vers la richesse monétaire globale définie, et dé-répartie, par l’oligarchie. Ceci dit, trouver l’idée qui soit à la fois un bon moteur de l’activité et une bonne clef de répartition de ses fruits reste un sacré challenge.


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