Luniterre Luniterre 1er août 2022 15:02

« Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux » nous dit Sun Tzu, dans l’art de la guerre ! Une maxime plus que jamais à propos dans le contexte actuel. Dans sa conclusion, l’auteur nous dit : « qu’en sera-t-il du monde à venir ? Les QE resteraient-ils la « propriété » de l’Occident ? Viendraient-ils à être partagés entre les puissances financières occidentales et celles montante du monde ? Si cela viendrait à être, y aura-t-il un consensus entre les puissances financières pour le bien de l’humanité ou y aura-t-elle un risque de fragmentation du monde ? ». Et plus haut  : « le rouble russe est en train de devenir une monnaie internationale depuis que la Russie, suite aux sanctions occidentales – guerre en Ukraine déclenchée par l’invasion russe, le 24 février 2022 –, a exigé que les pays d’Europe doivent régler leurs importations de pétrole et de gaz en rouble et non en euro. »

En fait ce que l’auteur semble ne pas vouloir admettre, c’est que le monde est JÀ fragmenté, et depuis longtemps, à l’évidence, en ce qui concerne la Russie. Et le fossé s’est radicalement creusé depuis précisément 2014, le début de la guerre au Donbass, et les premiers trains de sanctions économiques qui ont suivi. Si la Russie résiste aujourd’hui aussi bien c’est précisément parce qu’elle a appris, depuis 2014 au moins, à développer une économie endogène, sinon relativement autarcique, désormais. Malgré tous les défauts qu’on lui impute, la Russie survit sans dette significative, tant intérieure qu’extérieure, et avec une balance commerciale excédentaire, même si nécessairement réduite. En clair, la Russie se passe totalement d’une politique de QE ! En face de ça, l’auteur s’escrime à nous expliquer l’interdépendance du reste du monde, ou presque, et y compris de la Chine, effectivement bien vu, à la politique de QE de l’Occident banco-centralisé. La Chine ne constituant, en fait, qu’un type plutôt encore plus avancé, par certains côtés, genre « crédit social », de banco-centralisme.

Une politique de gestion et de développement économique endogène, libre du système QE-« planche à billets », c’est donc possible, et c’est pourquoi tous ceux qui rejettent le banco-centralisme doivent soutenir la Russie dans sa guerre en Ukraine, qui, on le voit bien avec cette « analyse » de l’auteur, si on sait la déchiffrer, est donc bien, en réalité, une guerre contre le banco-centralisme !

Luniterre


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