![Sirius](/squelettes_v12/images/grey.gif)
Comme l’indique le corpus de formes anciennes disponibles ci-dessous, les formes romanes Buvrait et Beuvray étaient mentionnées dès le début du treizième siècle, en même temps que les formes latinisées du type Biffra[c]tus. En comparant avec les noms de lieux du type Beuvron qui sont, à l’origine, des noms de rivières, on peut reconstruire un type du celtique Bibrakti / Bebrakti, basé sur le nom gaulois du castor, à savoir bibro- /bebro-8 (ou bebros / bebrus) qui ont donné par ailleurs le latin tardif beber, accusatif bebrum « castor » et le français dialectal bièvre « castor ». C’est aussi la racine des Beuvron, mais avec un autre suffixe, c’est-à-dire le collectif -akti (cf. irlandais, gallois aktā), d’où Bibracte « l’ensemble des castors » qui désignait en fait le Mont Beuvray, ou le « mont aux castors ».
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A Bibracte [oppido Haeduorum] en 50 av. J.-C. (Jules César, I, XXIII, I)
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[Ecclesia de] Buvrait en 1233 (Cartulaire Église d’Autun, II, 68)
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[In nundinis] Biffracti en 1236 (Cartulaire Église d’Autun, II, 73)
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Beuvray en 1236 (S. charte des seigneurs de Châtillon au sujet des foires du Beuvray)
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Biffratus en 1248 (cartulaire d’Autun, 332)
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Biffratum avant 1312 (Auguste Longnon, Pouillés, p. 67)
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Buvrai en 1351 - 1352 (C.O., B 4823, f. 15 v.)
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Beuvray en 1409 - 1410 (C.O., B 1290, f. 35 v.)
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Buvreaul en 1476 (C.O., B 11510, f. 165)
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[Couvent de] Beuvray en 1538 (Lory)
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[Montagne de] Beuvray en 1757 (C.O., C 3530, p. 897)
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[Mont] Beuvray en 1848 (État-major).
Mais bon ! La philologie, hein, on s’en tape.
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