
Première remarque : la définition de la légitimité en tant que consentement du peuple est bonne, si ce n’est que l’idée qu’il puisse y avoir consentement unanime est illusoire. Il faut donc une approbation suffisamment majoritaire, et l’acceptation du droit d’expression des opposants. A part dans un micro état où les citoyens peuvent se réunir sur la place, la seule garantie de l’expression est le vote secret.
Donc aucun putsch, coup d’état, pronunciamiento, etc. ne peut être légitime, quels que soient le nombre et l’ardeur de ceux qui le soutiennent bruyamment dans la rue, seul un scrutin général (l’ensemble des citoyens de l’ensemble du pays) peut rendre légitime le régime instauré.
Deuxième remarque : il ne saurait y avoir de véritable régime légitime sans pluralisme politique qui présente des alternatives.
Troisième remarque : un peuple qui boude l’urne dans un cadre de pluralisme de l’offre politique renonce à sa souveraineté concrète au nom de principes abstraits.
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe