Christophe 24 janvier 10:42

@pemile
Oui j’ai travaillé sur l’Apache et surtout ensuite sur le propulseur qui deviendra celui du Scalp qui a un taux de compression de 6,3, un record de taux de compression à l’époque de son développement grâce à ses 4 compresseurs axiaux, et ses deux turbines axiales elles aussi pour fournir la poussée. La température de la chambre de combustion dépasse légèrement le 1000 degrés ; on utilise des métaux spéciaux comme les hastelloy (anti corrosion et haute température). D’ailleurs le Scalp a failli être doté d’un bloc carburant en composite pour alléger le missile mais ce composite ne supporte pas plus de 200 °C alors que la température en entrée du propulseur est de 250 à 300 °C.

Le propulseur est une turbine simple corps  simple flux, les autres conceptions de turbines auraient été trop coûteuse pour un propulseur consommable.

Sa durée de vie en stockage dans des conteneurs pressurisés sous azote est de 15 ans après quoi il doit subir une Révision Générale pour être remis à neuf.

Les turbines m’ont beaucoup attirées c’est pour cela que j’ai travaillé 32 ans chez Safran. J’ai beaucoup aimé travaillé sur les avant projets et projets comme le Rafale, le Saab39 Grippen, le NH90, ... le Neuron, et dans l’élaboration des stratégies de maintenance des avions, hélicoptères, missiles, ... avions cibles (en fait des drones d’entrainement). Je me fous éperdument de ce que peuvent penser les autres de mes expériences, je ne suis pas là pour être apprécié. Mon meilleur souvenir (pour les images qui me restent en tête) sont les trois jours passés en mer sur le Charles De Gaule ; le décollage de Rafales en pleine nuit c’est super impressionnant.

La seule chose que je combat c’est la bêtise humaine et en ce sens tu es un digne représentant que je combattrais toujours, je n’aime pas les idiots qui se donnent de l’importance.


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