@Eric F

Les faits, rien que les faits.

La Grande Guerre Patriotique est le symbole même de la puissance et de la victoire russe sur le nazisme. Elle est le symbole de la lutte du peuple russe pour son existence. Cette glorification de la guerre contre le nazisme est une constante dans l’URSS de Staline jusqu’en Russie postcommuniste de Poutine.

L’Ukraine a été une nation coupée en deux, pour simplifier. Un Ouest ukrainien collaborant activement au projet nazi et un Est qui défendait les valeurs russes. Les traces de cette cassure sont encore bien vivantes en Ukraine, même si l’expression politique a pratiquement disparu, elles sont encore là, sous-jacentes.

Poutine n’a pas eu à faire un grand effort pour solliciter dans un même élan guerrier ces deux aspects : lé défense des valeurs russes de l’Est et la lutte contre les « nazis » de l’Ouest et de Kiev. Comme dans toute instrumentalisation du passé, il y a toujours une part de récupération et de simplification.

Les russes sont persuadés que Poutine lutte contre ce projet « nazi » que l’Occident a organisé depuis les années 90 et la chute de l’URSS. Il faut préciser que ce caractère nazi n’a pas la même signification que dans nos pays qui y voit la solution finale, la Shoah. Pour les russes, il s’agit de leur propre destruction en tant que peuple. Les slaves ne valaient pas mieux que les juifs pour les nazis.

Lutter contre l’Otan, l’UE, la CIA ne parle pas aux russes comme le fait de revivre une nouvelle « Grande Guerre Patriotique ».