Enki Enki 17 mai 05:51
@La Bête du Gévaudan

Donc, on n’étudie pas l’histoire ?
Si. Etudier hier permet de comprendre aujourd’hui. Mais le temps des dinosaures est révolu, ils ne reviendront plus. Le christianisme s’éloigne de la France depuis la révolution française : deux siècles et demi, ça commence à compter, et je passe sur les coups de boutoirs qui avaient commencé avant.

Pas plus qu’aucun mythe au monde
Les mythes correspondent à un pays et font le sens commun d’un peuple, y compris son patrimoine et sa culture. Pour le chrétien, il s’agit de faire vivre un mythe créé depuis un traumatise vécu dans deux petites cités du Levant.

C’est peut-être ce qu’a proposé le christianisme à la société romaine tardive ?
Idem en Grèce malgré son vaste réservoir mythologique et culturel. Il y a eu des conversions en masse, oui, mais du fanatisme aussi, qui est propre à l’esprit monothéiste, même avec son versant matérialiste (totalitarisme).
Dans les religions monistes, on respecte les lieux de cultes, on ne blasphème pas, mais on ne surveille pas les âmes.
Au Moyen Age, étaient hérétiques les garçons au-delà de 12 ans et les filles de 13 ans qui n’avaient pas fait acte de foi, ainsi que ceux qui ne faisaient pas les trois confessions par an. Hérétique = droit de chasser de votre maison, de tout saisir, de la brûler, y compris si vous hébergiez un hérétique.
Le monothéisme est à plus haute intensité, si on veut, ça marche bien pour la dopamine, alors que les autres religions sont à plus basse intensité, vous pouvez respirer quand même individuellement et en société. Le monothéisme, c’est la prière collective tous les dimanches, dévolu à sa vie éternelle, voire tous les jours (musulmans). Les autres religions ce sont des rituels aux moments importants de vie, des moments de consécrations reconnaissant l’existence et sa nécessité de l’ordre du spirituel dans une société humaine.

Et je reconnais à la religion chrétienne l’imposition du consentement mutuel pour mariage (le « voulez vous pour époux/épouse »), contre le rapt et le mariage par volonté paternelle, ainsi que sa contribution à la fin de l’esclavage dans le monde (controverse de Valladolid). Les Incas étaient polythéistes et arrachaient les cœurs aux captifs encore vivants.

Reste que l’avenir monothéiste est au renforcement, à la folie (des juifs contre les animaux de Gaza, des musulmans contre les mécréants qu’ils ont le droit d’égorger, l’exceptionnalisme états-uniens contre les âmes et nations perdues du monde). L’avenir, s’il y en a un, est moniste : souveraineté des corps et des âmes et sens commun du sacré.
Moi, perso, c’est mon avis et je le donne : c’est la Terre-Mère, tous les anciens en faisaient le culte et pas pour rien, il y a beaucoup à reprendre et réparer, collectivement comme individuellement (sachant qu’on a besoin de ses générosités, mais elle sait aussi se débarrasser ses créatures qui l’emmerdent vraiment trop). Même pour les sciences : c’est un nouveau domaine d’exploration, la médecine dévoyée y gagnerait à se réconcilier avec elle au lieu de lutter contre, c’est une source incessante d’inspiration pour le beau et les arts, etc…  

Et, oui, je suis vénère contre les anti-cléricaux qui font du bruit après la bataille déjà gagnée et qui s’agenouillent devant les musulmans qui sont pires encore, comme devant les juifs qui prétendent régenter le monde et expliquer aux nations ce qu’elles doivent penser.

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