Étirév 23 mai 13:23

À propos de Constantin
Constantin, dans la lutte qu’il soutenait contre Maxence, s’appuya sur les Jésuistes, déjà assez nombreux pour être une force.
Ce misérable empereur, que l’Eglise a béatifié, était une nature grossière, ennemie de toute idée élevée, et ne cherchant qu’à affermir sa domination.
Il fut un exécrable assassin qui fit périr tous les siens : son beau-père Maximin à Marseille, son beau-frère Licinius à Thessalonique, son fils Crispus qu’il fit égorger, sa femme Fausta étouffée.
Il tua tous les siens dans sa fureur sanguinaire. Zozime rapporte que, ne pouvant obtenir des prêtres païens le pardon de ses forfaits, il se vengea d’eux en les persécutant et en protégeant les Jésuistes. C’est donc à un acte de vengeance d’un criminel que le Jésuisme dut son succès. Un tel empereur devait, en effet, s’allier aux anciens Paulinistes et les soutenir, car leur morale était la même. Il embrassa ouvertement leur religion et promulgua des décrets contre son ancienne croyance. En 341, il prononça la peine de mort et la confiscation des biens contre ceux qui pratiquaient les cérémonies du paganisme. Dans la constitution qu’il édicta alors, il disait :
« Que la superstition cesse ; que la folie du culte païen soit abolie. Quiconque aura osé contrevenir à cet ordre et célébrer des sacrifices sera puni des peines portées par la loi. Nous voulons que tous renoncent au culte païen ; si quelqu’un désobéit, qu’il soit terrassé par le glaive vengeur. Peine de mort contre quiconque visite les temples, allume des feux sur un autel, brûle de l’encens, fait des libations, orne de fleurs le gond des portes. Ceux qui reviennent à l’ancienne religion, frappés de mort civile ; leurs biens dévolus sans testament à leurs plus proches parents. Ordre de fermer, détruire, raser les temples, car, en extirpant les édifices, on extirpe la matière même de la superstition. Destruction des écoles païennes, les bâtiments rasés. »
Constantin, devenu par ses crimes un objet d’horreur pour les « gens sensés », fut obligé de transférer le siège de l’Empire à Byzance.
Tel est le monstre que les livres catholiques ont entouré d’une légende miraculeuse et qu’on apprend à nos enfants à vénérer.
Pour lui donner plus de prestige, on entoura sa conversion de faits merveilleux, surnaturels ; on mettait le miracle partout ; on raconta qu’allant combattre Maxence, Constantin vit dans le ciel une croix et entendit une voix qui lui disait : « Par ce signe tu seras vainqueur. » Les inventeurs de cette légende n’ont oublié, ou ignoré, qu’une chose, c’est que la croix n’est devenue le signe du Christianisme qu’au VIIème siècle de notre ère, lors du Concile de Constantinople qui eut lieu de 680 à 684 ; Jusque-là, la religion nouvelle, c’est-à-dire le second Christianisme (le faux), celui qui triompha sous Constantin au Concile de Nicée (en 325), et qui s’édifia sur les ruines du premier (le vrai), avait pour insigne trois phallus enlacés (représentant la Trinité catholique). Le culte du « Saint Graal », « Vase sacré » des Mystères, et le « Secret de Bismillah », semblent une réaction contre ces trois phallus.
Le prétendu miracle de la croix vue dans le ciel par Constantin nous ramène à l’histoire de cet emblème, qu’il est utile d’étudier ici.
La forme de la croix, prise comme symbole par les premiers Chrétiens, a varié. Ils ont eu la croix grecque « + », le chi « X » ou le tau « T ».
On s’est demandé laquelle de ces croix avait été mise par Constantin sur son étendard, et l’on a trouvé que ce n’était pas une croix ; mais les deux lettres qui commencent le nom du Christ et dont on faisait alors un monogramme Chi « X » et Ro « P » (le ro grec ρ).
Le Chi-Ro, adopté par Constantin, était déjà ancien alors (Le monogramme chi-ro vient des anciens Celtes). Ce n’est donc pas une croix, mais deux lettres que Constantin mit sur son labarum (cet étendard romain couleur pourpre, vient de « laub », mot breton qui signifie construire, relever), sur ses bannières et sur celles de ses soldats.
Niebuhr, dans son Histoire romaine (t. III, p. 303), consacre à Constantin les lignes suivantes :
« Ses motifs pour établir la religion chrétienne sont quelque peu étranges en vérité. La religion qu’il avait en tête n’était qu’un mélange confus. Sur ses médailles était représenté le Soleil invincible. Il adorait les divinités païennes, consultait les augures, conservait les superstitions païennes. Il est vrai qu’il ferma des temples et construisit des églises.
« Comme président du concile de Nicée, nous ne pouvons le voir sans dégoût. Il n’était pas du tout chrétien lui-même, et il ne voulut recevoir le baptême qu’au moment de mourir. Il traite la foi chrétienne comme une superstition qu’il voulut mélanger avec toutes ses autres superstitions. Lui donner le titre de saint, c’est profaner ce mot. »
Lichtenberger dit de lui : « En ce qui concerne le paganisme, Constantin prit soin de n’en point troubler les derniers jours. Il est certain qu’il n’interdit jamais le culte des idoles. Il éleva le temple païen de la Concorde, et permit aux devins de consulter les entrailles des victimes. Ajoutons qu’il souilla sa vie privée par un grand nombre de crimes. Il étrangla Licinius après lui avoir pardonné. Le jeune fils de son rival, âgé de douze ans, reçut la mort par son ordre. Il décapita son propre fils Crispus, et fit étouffer sa femme Fausta dans une étuve.
« Quant au miracle de l’année 312 (la croix), il est en contradiction formelle avec ce qui précède. Le penchant de Constantin pour le Christianisme ne s’explique que par ses intérêts politiques et apparaît pour la première fois en 313. Au reste, il est temps de le dire, le récit du miracle ne repose sur aucun fondement historique sérieux » (Encycl., vol. II, p. 390).
Pour comprendre la mentalité de Constantin, il suffit de se rappeler ce fait : il condamna à mort le philosophe Sopatrus pour avoir « déchaîné les vents » et avoir ainsi empêché des vaisseaux chargés de blé d’arriver à temps pour mettre fin à la famine. Il découvre que Virgile était chrétien. Les intrigants lui persuadent qu’il est un grand docteur ès-doctrine chrétienne ; on lui demande des discours, des homélies.
NB : L’Édit de Tolérance de Constantin
En 312, Constantin promulga un édit de tolérance, qui rendait aux néo-chrétiens la liberté de leur propagande. C’est de cette année que date réellement l’avènement du nouveau Christianisme.
Cet édit, qui s’étendait à tous, parut ouvrir au Judaïsme une ère de prospérité, mais cette espérance fut vaine ; ce sont les Néo-chrétiens seuls que l’empereur voulait protéger, et, après sa conversion, il rendit de nouveaux édits hostiles aux Juifs. Ce fut la fin des écoles juives de la Palestine.
Constantin permit, par l’édit de Milan, en 313, l’exercice du nouveau Christianisme.
Les Catholiques appellent cela la « liberté des cultes », quand c’est, au contraire, le commencement de l’intolérance et la fin de la liberté religieuse qui régnait à Rome.
Une célèbre entrevue eut lieu, en février 313, entre Constantin et Licinius à Milan pour poser les bases de cet édit.
CHRIST…


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