Uno CALATIO (---.---.135.176) 13 septembre 2005 11:46

Il est très malaisé de déterminer si le NOn au referendum est essentiellement d’extreme-droite. Le commentaire me semble gratuit et ne pas correspondre à la réalité. Je confirme que le choix de prendre les présidentielles comme baromètre des forces en présence ne me semble pas raisonnable. Même si les présidentielles ont été un très lourd avertissement non entendu par l’UMP et le PS (pour l’essentiel, car je ne dédouane pas les plus petits).

(et il y a eu d’autres grandes elections ensuite.)

Ca fait partie encore des fantasmes sur le vote.

Quand au cri de douleur, il a effectivement sa compatibilité avec le refus du texte, car cette proposition d’orienter l’Europe dans un sens très particulier est un prolongement des politiques menées ces dernières quinze-vingt dernières années en en gélant les contours et en proposant d’en empecher concretement toute réforme réelle. Cette orientation très particulière (et certainement ultra-minoritaire si un débat éclairé, équilibré et démocratique avait lieu partout en Europe) a été portée pour l’essentiel par les gouvernements qui se sont succedés ces derniers temps, partout en Europe et avec les mêmes consequences concrêtes.

Il y a donc une parfaite adequation partagée même par une grande partie de ceux qui ont voté oui à reculons sous la peur d’être taxés d’extreme droite ou de chauvins avec l’essentiel de ceux qui ont voté « Non » entre ce que vivent et ont vécu la majorité des Français et le rejet du TCE (on pourrait dire même des Européens).

Les Français ont très bien répondu à la question posée. Et on a une chance extraordinaire d’avoir eu un débat en profondeur comme jamais il n’y en a eu en France (avant les discussions étaient superficielles car uniquement construites sur des rixes babouinieres à la télé, car écartant du fond et de la discussion point à point comme celle qui a eu lieu sur Internet) et c’est une très grande nouvelle.

Maintenant les problemes demeurent.

Ce nouvel avertissement porté (et pas seulement en France) ne semble pas beaucoup écouté car il remet en cause, par son évidente charge sociale, les arbitrages réalisés entre les diverses couches sociales en Europe pour la répartition des richesses produites et un désir de + de controle pour une Europe + transparente (les Européens trouvaient déjà le fonctionement peu transparent et là, le TCE, donnait une orientation encore plus opaque du fonctionement européen).

Les deux aspects, « social » et « controle » sont ce qui ressort de tout celà. Ou « partage » et « démocratie », antitheses du TCE.

Maintenant, comment ne pas voir qu’effectivement il existe des risques de plus en plus grands à ne pas écouter ce « nouvel » avertissement ? Dans un contexte d’instabilité politique ? (bien loin des calculs de notre ami qui semble plaquer une équivalence millimétrique entre résultats des présidentielles et referendum).

J’avoue d’ailleurs avoir eu, après les présidentielles, la même tentation qui aurait dû conduire la gauche, majoritaire, à gagner les legislatives conduites dans la foulée, ce qui ne fut pas le cas, de très loin.

Nous sommes dans l’ere des très fortes instabilités politiques car c’est la société, ce qui alimente in fine la création de courants politiques, qui est devenu profondement instable.

C’est donc du fond des problemes de la société qu’il faut traîter pour comprendre ce qui travaille la surface (les courants politiques). En prenant en compte celà, (dont la précarisation d’une énorme partie de la population contrairement aux farces répandues sur notre modele social) on se rend compte que des fluctuations brutales des expressions electorales peuvent avoir lieu.

Mais pour celà, il faut sortir des petits et grands arrangements avec la réalité, avec la démocratie, pour nier un vote.

Et oui (hi !) je peux dire que les calculs effectués en début de file visent à détourner de l’essentiel, peut-être à « l’insu de son plein gré » par l’auteur.


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