ddacoudre ddacoudre 2 novembre 2007 21:24

bonjour yoan.

l’argent est une illusion de notre cerveau, ce sont nos comportements qui la fabrique.

La monnaie une valeur fictive...

Le phénomène le plus important est l’organisation sociale qui s’est constituée autour de la monnaie depuis des siècles.

Si sa circulation a facilité le développement économique, sa rareté est en même temps un frein au développement.

La monnaie n’en demeure pas moins une valeur relative fictive réglementée qui n’a de valeur que celle que nous lui accordons.

Imaginez-vous dans un désert, et devoir choisir entre un verre d’eau ou un compte bancaire opulent.

Nul doute que c’est votre survie qui l’emporterait sur votre envie de posséder un compte opulent, et vous choisiriez le verre d’eau.

Car c’est bien notre existence qui est une valeur fondamentale, et non pas une ligne d’écriture sur un compte, qui sans lui dénier son utilité, n’est pas une fin en soi.

Si dans la même situation un tiers vous proposait le verre d’eau pour le prix de votre capital vous l’achèteriez.

Si un autre tiers vous offrait ce verre d’eau vous le prendriez.

Les deux cas donnent un résultat identique pour l’assoiffé.

Pourtant, dans le premier cas, la valeur de votre compte qui valait, à un cours imaginaire un million de litres d’eau, n’en vaut plus que celui d’un verre.

Dans le deuxième cas vous êtes bénéficiaire de tout.

Dans le premier cas vous êtes sauvé mais ruiné, dans l’autre, sauvé également et propriétaire d’un capital qui ne représente rien parce qu’il n’a pas été désiré.

L’exemple est réducteur et exclusif des autres types de situations possibles, mais indique ceci : Que l’éducation sociale de l’un et de l’autre n’engendre pas la même échelle de valeur pour l’ensemble des éléments qui composent la situation.

D’autres appellent cela « la loi du marché », et ramènent de ce fait nos relations sociales à un seul échange commercial dénudé de l’humanisme que notre espèce a su définir en théories et qu’elle a tant de mal à réaliser.

Il ramène un long processus d’organisation « subsistantiviste » à la plus stricte expression d’égocentrisme, comme la justification d’une impossibilité à concevoir d’autres types de relation économique.

La monnaie un bout de papier une reconnaissance de dette derrière lequel il y a tout le pouvoir politique que nous lui conférons, au-delà de sa seule fonction de moyen d’échange. Celui qui le possède est puissant, celui qui le désire est soumis, et il faut ajouter les rêves qu’il suscite, y compris le rêve de ceux qui voudraient bien modifier sa répartition, mais qui espèrent en un renversement du destin : « Et si je modifie un processus qui peut me rendre puissant » ?

Pourtant, du pouvoir régalien de battre monnaie, nous sommes passés à une organisation qui enverrait en prison pour escroquerie, tout particulier qui s’y livreraient. Organisation du pouvoir des banques d’émettre de la monnaie, en prêtant de l’argent qu’elles n’ont pas, sous réserve qu’elles se garantissent auprès de la banque centrale, et que tout le monde ne la convertisse pas en de la monnaie fiduciaire.

N’est-ce pas merveilleux la confiance ? N’est-ce pas la le sommet de la « créativité » ?

Au début les hommes n’avaient rien. Ils créèrent, le troc, la reconnaissance de dette, puis la monnaie métallique, puis fiduciaire en papier normalisé, puis scripturale, un peu d’encre sur un bout de papier, demain une puce, autant dire plus rien.

Si ! Un capital, confiance dans une valeur fictive qui ne vaut que par la crédibilité du fonctionnement de sa structure, et qui constitue un paradoxe, car elle réduit le capital, confiance des hommes entre eux.

Aujourd’hui, il est plus facile d’aller sur la lune, que de persuader les hommes qu’ils vivent dans un système monétaire fictif. Il est tout aussi difficile de les persuader que la circulation réglementée de monnaie ne doit pas être un mur infranchissable, car ce mur n’existe que dans notre esprit, et ce n’est pas ce mur de papier virtuel qui est infranchissable, mais seulement certains de nos comportements et préjugés.

Alors nous enfants il faudra qu’ils se bousculent le cerveau pour assurer l’existence de ceux qui se sont bousculés le leur pour leur façonner un monde de riche égoïste plutôt que de fuir.

Si toute l’éducation que nous leur avons apportée se réduit à cette fuite devant leur responsabilité citoyenne et générationnelle, alors je ne suis pas fier. Heureusement De Gaulle ne leur ressemblait pas.

Lui n’a pas fuit devant une réalité bien réelle et il faudrait que nos enfants fuient devant des bouts de papiers imaginaire, et bien ils en fabriqueront car vivre c’est aussi avoir du courage pour ne pas subir la régression.

merci pour ton article qui est bon même si je ne partage pas ton point de vue.

Cordialement.


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