Christophe Christophe 14 novembre 2007 18:27

@FdJ,

Tout d’abord sachez que les syndicats ne défendent que les intérêts de leurs salariés ; cela étant une valeur fondatrice des syndicats.

Ensuite, si il a existé des ententes entre privé et public dans notre histoire, ce n’est dû principalement qu’à un équilibre des forces privé/public au sein des organisations syndicales.

Or aujourd’hui, il existe, me semble-t-il un sérieux déséquilibre. Le privé ne se défend plus contre les attaques sociales qu’il subit. Certes, à titre individuel certains le font, d’autres non et ces derniers sont largement majoritaires. Si vous préférez quelques chiffres, en 1982, 2,3 millions de journées grevées étaient comptabilisées dans le secteur privé, pour 200 000 seulement dans le secteur public. En 2005, 224 000 dans le privé pour 1 million dans le public. Ce signe de désertification de l’espace social par les salariés du privé ne peut être comblé par les salariés du secteur public qui subissent autant d’attaques que nous.

Chacun doit donc se battre avec ses armes. Quand le privé était encore significatif, il n’a pas toujours soutenu le secteur public ; les ententes entre les deux secteurs n’ont été possible que rarement.

Donc, malgré que je fasse partie de ceux qui sont dans le privé et qui se battent encore, nous avons ce que nous méritons dans notre ensemble. Par contre se satisfaire des reculs du service public n’est guère honnête ; vous pouvez en vouloir aux salariés du privé qui attendent que les avancées ou préservations leur tombent tout cru sans effort, il me semble que cela s’appelle assumer ses responsabilités.

Mais il est vrai que je n’ai pas l’état d’esprit d’envier ceux qui ont plus ni de souhaiter que certains aient moins. Je ne suis pas jaloux du bonheur des uns et ne souhaite pas le malheur des autres si vous préférez ! Je ne fais que faire ce que je juge bon et d’en assumer les conséquences.


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