armand armand 26 décembre 2007 16:50

Ce que je trouve extraordinaire c’est l’acrobatie sémantique à laquelle ceux de la droite classique, qui soutiennent (encore) Sarkozy se livrent à chacune de ses provocations ’people’. Cet homme s’emploie à dynamiter les symboles : on parle de la ’France’ avec des trémolos dans la voix et on prostitue celle-ci à un dictateur de pacotille ; on célèbre l’« identité » française, se livrant à la chasse à l’immigré clandestin, et on se compromet avec la fortune apatride ; on parle d’une France qui a besoin de croyants, devant le pape, on se targue d’être catholique, et on se pavane devant les caméras avec une demi-mondaine briseuse de ménages. Et pour couronner le tout, après avoir invoqué les difficultés du pouvoir d’achat, on s’envole aux frais de ses copains milliardaires en un immense pied-de-nez à la France qui vit durement. D’ailleurs, à ceux qui vont trouver comme argument, le fait que les vacances successives de Sarko ne coûtent rien au contribuable, je rappelle que la prise en charge par la République de ce type de frais (comme les salaires des députés, ministres, etc.) était précisément conçue pour éviter des conflits d’intérêt.

Sarkozy n’a qu’à se payer des vacances sur son propre salaire, qu’il a récemment doublé. Comme son ami Bush, qui envoie des pequenots des Apalaches se faire tuer mais laisse ses propres filles s’éclater dans les boîtes les plus sélectes de New York, Sarkozy est, en effet, sans complexes. Et tout est dans le symbole, et ce depuis le début : sa soirée-milliardaire-people au Fouquet’s sans un mot pour les militaires français qui venaient de se faire tuer dans le Sinaï... Et cela ne vous fait rien, Maxim ?


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