carnac carnac 24 août 2008 20:34

@ koudou

l’activité prud’homale est un observatoire de la sinistralité de la vie professionnelle incontestablement ce qui ne veut pas dire que l’on fasse de cas particuliers des généralités

Pour mon compte je me suis toujours élevée contre les chiffres de la sinistralité du code du travail : en réalité si l’on fait le rapport entre les statistiques annuelles prud’homales figurant sur le site du ministère de la justice et que l’on divise par le nombre de salariés en fonction sur la même période le ratio est toujours inférieur à 1% . Si bien qu’un employeur qui embauche à 1% de risque de se trouver en difficulté C’est dire si les choses se passent en général bien.

Cependant il faut avoir aussi l’honnêteté de reconnaître que les prud’hommes c’est le haut de l’iceberg et en particulier ce fameux risque entrepreneurial conduit un certain nombre d’employeurs à utiliser le travail au noir motif pris qu’ils ne savent pas si l’emploi qu’ils proposent sera pérenne.

Il est incontestable que le travail au noir (dans le BTP et l’hotellerie restauration notamment ) est une économie souterraine d’autant plus inadmissible que l’emploi précaire en INTERIM en CDD en contrat de mission pour les cadres en CDI de chantier en contrat saisonniers en contrat d’intermittent et à temps partiel sont là précisément pour permettre un ajustement de l’emploi à la charge de travail et ce risque entrepreneurial les salariés le paient très cher. par des années de précarité.

Dans la tourmente sûrement que certains patrons diminuent leurs émoluments mais ils suppriment aussi prioritairement les contrats précaires en CDD et en INTERIM si bien que ce mode de rupture est devenu le premier pourvoyeur de chômeurs.

Cela ce n’est pas mon point de vue prud’homal qui le souligne mais les statistiques de l’emploi et notamment l’enquête 2007 de l’INSEE sur le travail

Je ne pense pas être particulièrement antipatronale comme en témoignent d’autres de mes écrits http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=8063

Je m’élève simplement contre la notion très galvaudée de risque entrepreneurial car aucune étude n’a été entreprise ni sur l’intérêt des aides à la création d’entreprise ni sur celui des dégrèvements de charges sur l’emploi . Par contre les salariés paient ces dégrèvements d’une stagnation salariale sans précédent puisqu’aujourd’hui pratiquement 50% des salariés restent à vie au SMIC ... quand ce n’est pas via le temps partiel au dessous.

Ce sont ces salariés sur lesquels reposent le risque entrepreneurial et il me semble temps de trouver des modalités de fonctionnement un peu plus équilibrées


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