franck2009 30 avril 2009 21:11

Adepte du film de genre ( film de genre mauvais genre) et plus particulièrement du genre dit d’horreur, je réagis à l’idée que la violence au cinéma étant parfois gratuite le spectateur n’en aurait pas conscience.

Il n’y a pas de violence gratuite au cinéma, il y a des spectateurs capables de prendre du plaisir à la violence gratuite. Le spectateur est responsable, ce n’est pas ce sujet sans défense que nous vendent le ministre de la culture, le CSA et toutes ces institutions infantilisantes et par le fait paternalistes.

Mais c’est sur le point de définir ce qu’est la violence gratuite que nous échoueront. Je ne connais pas autour de moi de gens riants ou étant révoltés par les mêmes scènes, les mêmes films. J’ajoute que je ne suis plus choqué et ne rie plus au même scène aujourd’hui qu’hier. Quand ce n’est pas mon humeur du moment qui me dicte ma réaction.

C’est un faux problème la violence au cinéma. Il y a un logiciel incrémenté dans notre personnalité que l’on nomme la conscience et qui est parfaitement capable de faire la différence entre le bien et le mal. C’est la perception différente de ce bien et de ce mal entre nous qui fait question.

Hier, je regarde un passage de Julie Lescaut, elle entre dans une pièce sans frapper, un flic giffle un suspect menotté, elle ne réagit pas. Le flic lui explique seulement ensuite, pourquoi il frappe le suspect, elle continue sa route . Moi je trouve cette séquence violente et fascisante. Pour le spectateur de TF1 peut-être c’est devenu normal...

Quand j’ai vu le film Irréversible de Gaspard Noé, que j’ai trouvé trés ambigüe, j’ai assisté à la grande scène du viol en spectateur professionnel, trouvant la prestation de l’acteur principal absolument inouï. Dans la scène du viol du film Baise moi de Virginie Despentes ( assassiné par la censure française car déclassifié en porno ) j’ai été bouleversé.

Le film d’Haneke a glissé littéralement sur moi, je ne l’ai jamais pris au sérieux ni dans sa version originale, ni dans sa version US. La violence au cinéma c’est aussi une affaire de talent.

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