morice morice 16 mai 2009 14:29

Bravo, Johan pour cette tranche d’enfance : c’est la deuxième si je ne m’abuse de votre part. Vous présentez l’aspect intéressant des souvenirs : le fait que c’est ce qui nous fait prendre conscience de l’irrésistible accélération de l’histoire. Il y a cent ans on ne volait pas, ou à peine (bravo Blériot) aujourd"hui prendre l’avion est commun. Personnellement j’ai joué dans des hangars, ceux d’une usine textile qui traitait le jute. Des balles de plus de 250 kgs, que nous bousculions comme rien : on a failli se tuer une bonne paire de fois. Ou être étouffés sous plusieurs effondrées. Le jute (du chanvre donc !) provenait du Pakistan, (déjà ?), et on rentrait chez nous parfois avec des puces pakistanaises.. qui grattaient autant que les nôtres, je vous le certifie, ou un joli poignard recourbé. Bref, des jeux d’enfants dans un univers d’adultes. Aujourd’hui, on interdirait aux gamins de le faire et moi je tremble quand le mien traverse la rue ou fait du vélo : nos parents étaient-ils pour autant inconscients ? Non, ils tablaient davantage sur nous, je pense, ou sur nos réflexes. Comme quoi la vision de l’enfance CHANGE selon les époques, et je vous remercie de participer à votre façon à cette prise de conscience. En souhaitant que vous fassiez d’autres articles du genre....


Vous avez noté un détail important : oui, les parents s’effondraient de fatigue le week-end ou en rentrant d’une des 3x8 : des ouvriers le font encore aujourd’hui.. ET quand on les vire et qu’ils saccagent leur entreprise, je pense aussi à ça, et pas seulement aux saccages. Cette notion de fatigue physique me semble un peu trop oublié ces derniers temps, à croire que tout le monde a un col blanc en France.

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