Sylvain Reboul (---.---.151.146) 20 janvier 2006 09:40

Que votre morale subjective vous interdise l’homosexualité ou l’homoparentalité ou le divorce ou la relation sexuelle hors du mariage etc..(barrer la mention inutile) c’est votre affaire et personne ne songe à vous interdire de vivre vos interdits personnels à votre convenance, mais cela ne vous autorise pas à affirmer que votre morale doit être celle des autres, ou qu’elle doit s’imposer au autres sans dicussion (point barre) sous le faux prétexte qu’elle a toujours été pratiquée.

En effet un tel argument est sans valeur rationnelle : votre modèle familial est circonscrit dans l’espace et le temps. De plus, lors même qu’il s’inscrirait dans une tradition établie, cela ne signifie en rien que cette tradition doive perdurer indéfiniment. À (dé)raisonner comme vous le faites, le mariage civil, le divorce, l’égalité des droits entre les hommes et les femmes, la contraception, le droit à l’avortement, la responsablité parentale etc.. n’existeraient pas en droit, alors l’homosexualité serait encore un délit et la peine de mort -particulièrement pour sodomie- serait encore en vigueur.

Votre problème réside dans le fait que que vous n’avez pas compris que vous vivez dans une société démocratique et libérale et donc de moins en moins traditionnaliste.

À moins de prétendre nous « talibanniser », vous devez accepter que les autres aient le même droit de fonder une famille que vous dans un cadre différent du vôtre quelle que soit leur préférence sexuelle avec pour seule limite l’interdiction de transformer leurs enfants en objets sexuels, ce qui serait une négation radicale du droit de ces derniers à construire leur autonomie sexuelle personnelle.

Mais je n’ai aucune crainte, ni vous, ni les députés-talibans dont vous soutenez l’initiative, ne peuvent à terme interdire l’égalité des droits ; c’est un barouf d’honneur qui vise à soulager leur problème de conscience quitte à retarder une évolution qui s’incrit déjà, contre certaines traditions religieuses, dans les faits et en Europe s’affirme progressivement comme un droit, au nom des droits des l’hommes (et des femmes), homosexuels ou non.

Ethique et sexualité


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