(---.---.14.239) 10 février 2006 12:14

Dur travail que celui de famille d’accueil ! Prendre en charge des enfants qui souffrent (silencieusement ou de façon visible) de la séparation de leurs parents ou pour une multitude d’autres raisons, n’est pas de tout repos. Ce n’est déjà pas facile avec nos propres enfants, alors imaginez avec ceux des autres !!!

Certaines de ces familles font ce travail pour des raisons pécuniaires, ce qui se conçoit : toute peine mérite salaire. Cependant, lorsque l’on s’occupe d’enfants dans un cadre professionnel, il faut bien comprendre que l’on prend en charge une meute de chiens. Les familles d’accueil et les autorités administratives qui les encadrent, doivent avoir à cœur d’agir au mieux :
-  les enfants placés doivent se sentir en sécurité et pouvoir grandir malgré les aléas de leur histoire,
-  les familles d’accueil doivent être aussi accompagnées par les autorités quand la situation difficile des enfants crée chez elles des inquiétudes. Ces familles sont en droit d’être éclairées d’un point de vue psychologique ou comportemental car le malaise ou les troubles de ces enfants induisent aussi chez les adultes qui s’occupent d’eux, des phénomènes conscients et inconscients : interrogations angoissantes, culpabilité, rejet ou au contraire, surinvestissement affectif, etc.

Heureusement, tous les enfants placés ne posent pas des problèmes ! Cependant, la situation décrite par Nadja dans le commentaire précédent est bien sûr inquiétante et ce jeune de 13 ans mérite une prise en charge à la fois judiciaire, psychologique et médicale. Il s’agit de comprendre les raisons de ses actes inacceptables et de mettre en place les mesures appropriées d’encadrement, avec l’espoir qu’il surmonte ses troubles et ne reproduise plus ses actes condamnables. Pour les deux autres enfants victimes, ils ont une prise en charge psychologique qui devrait les aider à surmonter les abus qu’ils ont subis.

Par contre, les événements ayant eu lieu au sein de la famille de Nadja, il me semble que ces événements devraient être parlés ensemble et individuellement avec l’aide d’un psychologue afin de « dégonfler les angoisses » qu’ils ont pu créer et permettre ainsi d’anticiper des situations similaires, lors de la prise en charge de nouveaux enfants. Les autorités administratives sont normalement attentives à ce genre de situation. Ne parle-t-on pas de mise en place de cellule psychologique en cas d’événements traumatiques diverss. Les faits décrits et la demande d’aide de Nadja prouvent bien que nous sommes dans ce cas de figure.

Il ne faut donc pas avoir peur de demander des explications aux autorités qui existent grâce à nos impôts. Ces autorités sont au service de notre collectivité comme les familles d’accueil le sont pour pallier, par exemple, aux défaillances des parents géniteurs. Les savoirs en psychologie ou en psychiatrie ou le droit en matière de justice pour les mineurs existent. Ils ne doivent pas rester la propriété de quelques experts et doivent être partagés par le plus grand nombre. C’est à cette seule condition que notre société évoluera positivement.

Bon courage à Nadja

Didier LESCAUDRON


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