herve33 22 décembre 2009 14:47

Moraliser le capitalisme , c’est comme ci on demandait au lion de ne pas manger d’antilopes , non seulement il est immoral par nature , mais tout le système est contruit pour encourager cette immoralité .

Donc , on peut d’ores et déjà dire que soit nous ne passons à un autre système de société , c’est carrément l’extinction de notre espèce à long terme qui est en jeu .

Car le capitalisme n’a qu’un but , le profit quelque soit les moyens et les conséquences pour y parvenir , y compris la guerre , la destruction de notre espace vital , comme dirait de façon simpliste Michael Moore dans son film , « I love capitalism » , le capitalisme , c’est le mal , Satan dans sa forme incarnée .

Le mieux est de citer Paul Jorion , http://www.pauljorion.com/blog/?m=20091202

L’idée d’une « moralisation » du capitalisme a-t-elle un sens ?

Non : le capitalisme est un système immoral, sa moralisation le métamorphoserait en tout autre chose.

Le capitalisme est, comme je l’ai dit, un système à trois composantes (capitalistes, dirigeants d’entreprises et salariés) caractérisé par la domination des capitalistes et la spoliation par eux des deux autres groupes. Cette situation traditionnelle a changé dans le dernier quart du XXe siècle avec l’introduction des stock options, mises au point dans l’intention précise d’aligner les intérêts des dirigeants d’entreprises avec ceux des investisseurs. Ce sont désormais les salariés seuls qui sont spoliés par les deux autres groupes étroitement unis contre eux.

Cette spoliation en soi rend le capitalisme immoral. Au sein de la triade « liberté, égalité, fraternité », les trois concepts sont également malmenés. Pour quiconque naît au sein d’une société capitaliste, la donne est immédiatement biaisée : le partage du monde s’est fait une première fois par le pouvoir des armes, et une seconde fois, par le pouvoir de l’argent. L’égalité est donc absente d’entrée de jeu. Et, conséquence immédiate, la liberté n’existe pas non plus : celui qui naît en position subordonnée n’a d’autre choix que de mettre son temps au service de ceux qui possèdent déjà la terre et la fortune.

Quant à la fraternité, n’en parlons pas : la définition-même du capitalisme comme système économique dominé par les investisseurs, signifie que la fraternité a été exclue d’office comme principe organisateur.








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