
A première lecture, comment ne pas féliciter l’arrivée de ce statut avec la liberté d’entreprendre ?
Adieu paperasses et démarches, pas de CA, pas de charges, rarement, nous aurons lu un argumentaire de vente aussi efficace.
Dès sa venue, les économistes crient à l’imposture, exprimant qu’il s’agit d’un statut pour des revenus complémentaires et non existentiels. Ils n’auront plus de tribune dans la presse.
Le gouvernement cesse de communiquer sur l"intégralité des chiffres de l’auto-entrepreneuriat en aout 2009 pour se centrer sur le nombre de création d’entreprise, entretenant le doute et la suspicion.
Une étude universitaire pour le CNRS et l’université paris X viendra confirmer que la nature même du statut de l’auto-entrepreneur ne permet pas de se développer durablement.
Pourtant la communication continue, les demandeurs d’emplois y voient leur salut, comment ne pas applaudir leur courage de se lancer en pleine crise, comment ne pas être consterné devant leur échec si prévisible ?
D’autres statuts existent qui permettent de réfléchir, de maturer son projet, de mettre toutes les chances de son côté pour réussir cet acte volontaire et courageux d’être entrepreneur dans un pays qui ne facilite pas les avantages pour les TPE et PME mais accordent tant de largesses aux grands groupes.
L’auto-entrepreneur est seul, sans lieu de socialisation pour augmenter son réseau comme peuvent l’être les pépinières d’entreprise ou les entreprises de portage salarial.
Faire croire à des femmes et des hommes qu’ils pourront seuls assurer leur lancement et leur développement est une honte.
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