pigripi pigripi 12 septembre 2010 13:01

Maitre Bilger fait une réflexion pertinente mais générale, il omet de dire que la grande majorité des violences sont commises par des hommes sur des femmes.
Une magistrate disait que 60% des dossiers qui sont soumis aux assises concernent des crimes sexuels.
30% des détenus incarcérés dans les prisons le sont pour crimes et délits sexuels.

Notre société encourage la violence contre les femmes à travers les pubs porno chics, les discriminations sexistes, une certaine complaisance vis à vis des agressions sexuelles qui vont de la drague insistante à la punition de celle « qui l’a cherché ».
Et pour couronner le tout, l’insulte la plus mode est « nique ta mère », personne ne s’insurgeant du fait qu’un groupe musical adopte ce nom, que des rappeurs populaires le répètent sur tous les tons.

Dans notre société, la femme reste une proie potentielle, avec une indulgence profonde et culturelle, souvent inconsciente, des policiers et des magistrats vis à vis de ces hommes dont la sexualité et les pulsions sexuelles et agressives seraient une fait de la nature, irrépressible car dû à la testostérone qui fait la virilité sociale de l’homme.

Qu’est-ce qu’une bonne conduite en prison pour un violeur ?
Que fait-on du témoignage de sa première victime connue dans le cas cité ? Il ne vaudrait rien contre celui d’experts, la plupart du temps masculins qui ont « naturellement » intégré la naturalité de la pulsion sexuelle irrépressible du mâle ?

Une manière de prévention serait d’encourager le respect des filles et le contrôle des « pulsions » des garçons dès la maternelle. N’oublions pas aussi que vers 11 ans tous les petits garçons ont vu au moins une fois des films pornos dans lesquels les femmes sont traités comme des bêtes à les faire jouir et que pour la plupart, c’est la seule éducation sexuelle qu’ils reçoivent.
 L’éducation et la société dans son ensemble ont un rôle à jouer dans la prévention des crimes sexuels.

Après le crime, on peut toujours parler des sanctions, de la répression, de la surveillance, de la rééducation, des soins, de la réinsertion mais ça ne sert à rien dans un contexte où la femme reste une personne de seconde zone, une chose qu’on peut se payer, dont on peut se servir, qu’on peut vendre et acheter, qu’on sous paye dans les entreprises, et qu’on peut insulter sans risques.

Quand la loi anti raciste a été votée, des féministes ont demandé que l’on vote aussi une loi anti sexiste ce qui a été refusé au motif que le racisme recouvrait aussi le sexisme. C’est faux et nous en avons des preuves tous les jours.
Il serait plus que temps de reprendre le projet de loi anti sexiste avec des volets prévention, éducation et sanctions autres que la prison qui renforce les criminels dans leur malitude..

Les hommes n’aimant pas le sang, les souffrances et les larmes, une bonne sanction serait de les obliger à travailler ou séjourner en observateurs dans les services d’urgence où on accueuille les femmes victimes de violence conjugales, de viols, de sévices et dans les morgues où on autopsie les femmes mortes sous les coups, la torture et le viol.


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