Rage Rage 25 mars 2006 12:36

Quand on parle de modèle, on en vient inévitablement à la question de la répartition des ressources et des richesses.

En essayant de répondre rapidement aux commentaires précédents, quand on parle d’obtenir un système proche des pays nordiques, il faut agir de manière coordonnée et rationnelle : on ne peut pas flexibiliser sans assurer l’accompagnement et à l’inverse on ne peut pas tout sécuriser sans augmenter les impôts.

La question étant donc de savoir comment MIEUX répartir les richesses et les impôts en vue de proposer un système qui accompagne mais reste flexible pour répondre aux logiques de marché ?

La réponse me semble finallement pas si complexe que cela, faut-il encore agir de manière coordonnée et avoir la volonté de changer les choses.

1. Il me semble évident que la feuille d’imposition sur les revenus est à revoir, de A à Z. Actuellement nous avons un système dit « proportionnel » qui fait que mécaniquement ceux qui ont beaucoup auront toujours beaucoup (effet %). Par ailleurs ce système « fourbe » permet à ceux qui en ont les moyens d’éviter de déclarer certaines choses, de faire abattre leurs déplacements en 4X4 alors que l’Etat devrait se ficher de savoir si l’imposable roule en 106 ou en porsche cayenne. Les multiples effets dérogatoires TUENT l’égalité face à l’impôt, l’égalité face à une situation qui devrait prendre en compte les revenus, tous les revenus et rien que les revenus. Ainsi le mal nommé bouclier fiscal n’a pas de sens et il évite de répondre à la question d’une imposition GRADUELLE permettant de demander plus aux plus riches et de limiter les écarts de richesses.

2. Si on limite ces écarts, mes riches me diront « mais vous êtes fou, comment on va investir ». Réponse : je m’en fiche du moment qu’il s’agit de votre argent et non de celui de l’entreprise. Actuellement la superposition des 2 amène l’individu à tout conserver et à investir pour lui et non pour l’entreprise. Je préconise de mieux affirmer la barrière entre ces 2 choses et de légiférer au sujet de l’investissement des bénéfices, par exemple en contraignant les entreprises du CAC40 à investir à minima X% de leurs bénéfices sur le sol français, avec accompagnement des services territoriaux si nécessaires.

3. Augmenter au plus vite les bas salaires en exonérant la tranche 1 à 1,5 smic des cotisations salariales dites de « compensation de la dette ». A terme on peut très bien envisager une suppression de ces impôts si l’impôt sur le revenu reprend la part qui devrait être la sienne.

4. Taxer les 4x4 et véhicules polluants

5. Réduire les charges patronales progressivement et suivant la taille de l’entreprise. Parallèlement taxer ces mêmes entreprises sur les plus-values, surtout si elles proviennent du capital et donc des cotations en bourse.

La liste pourrait être longue, mais si l’Etat se fixe d’avoir plus de recettes que de dépenses, il peut très aisément augmenter la pression fiscale sur les plus riches tout en limitant ses dépenses de fonctionnement (train de vie des élus, nombre de hauts fonctionnaires, suppression de l’échelon départemental, suppression des enveloppes pour les attachés parlementaires et autres subtilités du type) etc...

N’oubliez pas que l’ETAT Français est l’échelon public le plus coûteux par « tête » en Europe. Ceci est d’autant plus vrais si l’on cible uniquement les hautes administrations-ministères et le train de vie des nombreux élus. 36000 maires et conseils municipaux, 40 ministres + sécrétaires d’Etat, 577 députés, 350 sénateurs, 22+4 conseils régionaux, 100 conseils généraux, xxx conseils d’agglomération/communaux, xxx députés européens, xxx ambassades, ... Forcément tout cela à un coût, pour quels résultats ?


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