Jaime Horta Jaime Horta 10 novembre 2010 15:41

L’égoïsme de l’homme des villes

La misère semble être une sécrétion du progrès, des civilisations. Ce n’est pas dans les campagnes (même en pleine crise), où la vie est simple et sans ambitions, que la misère se tourne afflictive, dramatique. Sa tragédie sans remède se développe plutôt dans les grandes ville, dans les grandes capitales, d’autant plus insensibles et dures qu’elles sont civilisées. La mécanisation, l’automatisme du progrès qui transforme les hommes en machines, l’isolent brutalement substituant ses gestes et pulsions affectives par de compliqués et froids engrenages. L’homme des villes, modelé, sculpté dans sa propre lute contre les autres qui lui disputent sa place au soleil, est peut-être sans s’en apercevoir, l’incarnation de son propre égoïsme.

Antonio Oliveira Salazar 


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