Scipion (---.---.32.174) 20 mai 2006 07:22

« Si on ne l’élit pas sur un programme, on l’élit en fonction de quoi ? De la longueur de son nez ? De la marque de ses chemises ? De la sympathie qu’il inspire ? De ses prouesses télévisuelles ? De son compte en banque ? De sa religion ? »

Vous n’êtes pas sérieux, marsupilami. Je veux dire encore moins que d’habitude.

Un candidat est choisi en fonction des grandes lignes de son engagement personnel (droite, gauche), des intentions dont il a réussi à se faire créditer (sécurité, immigration pour Sarkozy, « mesures sociales »(?) pour le PS), du rejet de son adversaire (Le Pen en 2002), de la sympathie et de la confiance qu’il inspire...

Je n’ai pas envie d’y réfléchir au-delà, mais voici déjà quatre points tout à fait essentiels sans rapport aucun avec un programme quelconque... En outre, comme je l’ai déjà dit ailleurs, un vrai programme, assorti d’un projet de société, est désormais impossible.

Un programme sérieux, crédible, étayé, « financé », risque de faire perdre plus de voix qu’il n’en rapporterait, ce qui dans l’optique d’une élection se jouant à quelques pour cent près, est définitivement rédhibitoire. Il faut vous y faire...

Moi, je m’y suis fait. Mais je reconnais que cette accoutumance m’a été facilitée par le fait que je considère que la démocratie est au bout du rouleau, que ses effets pervers et ses déviances l’emportent, et l’emporteront, toujours plus sur ses avantages...

Et que, dans ces conditions, la seule manière lucide de faire de la politique, c’est de réfléchir à ce que sera l’après-démocratie, de commencer à tracer des pistes, à indiquer des directions, à tester des options, allant dans ce sens...


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