Guy (---.---.99.52) 2 juin 2006 13:47

Oui, la crise des institutions scientifiques est la crise d’entités publiques censées être indépendantes d’intérêts privés et au sein desquelles on a encouragé, de l’extérieur, le lobbying, les réseaux d’influence, les visées politiciennes, le manque de rigueur professionnelle, la passivité collective... pour que les intérêts privés puissent y pénétrer à leur aise.

On parle, dans l’ensemble des pays « occidentaux et assimilés », du scandale de la prolifération de résultats scientifiques falsifiés provenant, non pas de chercheurs malfamés, mais de personnes bien placées et influentes fortement soutenues par les instututions. Mais, en même temps, d’autres administrations et des entreprises connaissent des problèmes que l’on peut valablement apparenter à celui des résultats scientifiques falsifiés.

Par exemple, et sans vouloir porter atteinte à la présomption d’innocence, on apprend par AFP et d’autres médias la mise en examen, le mercredi 31 mai, d’un professeur ancien chef de l’Autorité de Protection Nucléaire à propos du passage du nuage de Tchernobyl au-dessus de la France en 1986. D’après les dépêches, cet ancien haut responsable a été mis en examen pour « tromperie aggravée » et entendu comme témoin assisté de son avocat pour des faits de « blessures involontaires ». Il est question de mesures radioactives « occultées », de « cartes de relevés incomplètes »... ou encore du grief que « la publication de valeurs moyennes par département a masqué la présence d’isotopes radioactifs dangereux concentrés dans certaines zones à forte pluviosité ».

Attendons voir la fin de cette affaire, mais l’existence d’un problème de société paraît effet évidente.


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