Emmanuel Aguéra LeManu 12 septembre 2011 09:57

Et le militantisme dans tout ça ? Partager, persuader est-il devenu si réducteur ? A quoi servirait d’être intimement convaincu d’une idée si l’on devait la conserver pour soi en société ?
Avant de le goûter on est bien obligé de mettre un peu de tout dans le bouillon, et si les vérités de certains rencontrent les délires de certains autres, tant mieux.

L’intelligence qu’on investit dans un billet ou celle qu’on en ressortira seront nécessairement empreintes du matériau duquel nous sommes déjà chacun faits. Encore plus vrai pour les interprétations. Alors lit-on une opinion pour étayer la sienne propre ? N’en trions-nous pas la substance pour l’adapter à nos à-priori personnels, ou au contraire rassemblons-nous « en toute objectivité » un faisceau d’informations, bien souvent contradictoires, pour nous forger une opinion que nous saurions évolutive et dont une prochaine information pourrait illico nous éloigner ?

La réponse serait facile si l’homme était une machine. Mais ce n’est pas le cas
.
L’illusoire vœu pieu de l’objectivité n’est pas un sujet (évidemment pas dans cet article dont c’est précisément l’objet !), il en est le contexte. Un contexte. Si y aspirer est louable, la regretter est sinon coupable, du moins puéril, ou bien naïf, pour être gentil. On rêve tous d’un monde meilleur, mais faut-il fermer sa gueule et taire ses convictions au nom de la pluralité et de la conscience de la réciprocité des point-de vue (Pujadas sur TF1 Vs Dieudo sur Avox...) et du fait que l’on restera toujours le mouton de l’autre ?

Eh ben merde, NON. Je milite et j’emmerde TF1. Et bien d’autres.


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