Raymond SAMUEL paconform 17 décembre 2011 10:01

Merci Sabine,

Il me semble que  :

- La maltraitance ordinaire des enfants est inscrite dans la vie courante des adultes, et ceux-ci ne peuvent pas, ne veulent pas, modifier leur quotidien. Il y a donc une pression qui pousse vers la tendance à être sourd et aveugle.
- Il y a une autre catégorie de sourds et aveugles, ce sont ceux qui placent leur « dignité » dans la hiérarchie : l’adulte attribue à l’enfant le statut d’inférieur, et l’inférieur doit respecter le supérieur, comme chacun sait, l’inverse n’a pas droit de cité. Ce qu’on oublie facilement c’est que c’est là le terreau du totalitarisme et du fascisme en livrant le plus faible au plus fort,
- Ah l’ancien temps ! Eh bien il n’est pas prouvé qu’il y ait eu, dans cet ancien temps, plus d’enfants maltraités gravement qu’aujourd’hui où on en compte (combien y en a-t-il en réalité ?) près de 20.000 officiellement qui sont EN DANGER DE MORT et une centaine de millier qui sont maltraités selon les critères retenus. Dans l’ancien temps la grande majorité des enfants vivaient dans « le milieu naturel » (leur famille, la société), aujourd’hui ils sont davantage orphelins (1.400 heures par an devant la télé, 850 heures par an à l’école + centre aéré, garderie, colonies de vacances etc...et ...33 heures par an en conversation avec leurs parents -assoc. Enfance Télé danger), et regroupés en groupes scolaires par troupeaux de plus de mille élèves  !
- plus la société est « avancée » (plus on a de confort - et d’obligations en même temps) plus l’enfant est ressenti comme perturbateur et plus les adultes se défendent contre lui,

Cette émission d’ARTE sur la fessée a été pour moi une occasion de mettre en évidence la maltraitance ORDINAIRE, EDUCATIVE, celle qui est subie maintenant par tous les enfants (qui ont tous un destin commun) et qui aura donc une incidence énorme sur la société future. Cette maltraitance est bien occultée et acceptée unanimement, ce qui fait qu’aucune force ne se lève pour la mettre en évidence et la combattre.
Oui, ce qu’il faudrait c’est un programme national de diffusion des réalités de l’enfant en provenance d’études scientifiques irréfutables. En l’absence des connaissances nécessaires on blesse les cerveaux en construction des jeunes enfants et on est auteur sans le savoir de la plupart des souffrances qui nous assaillent, grands et petits.


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