Ciriaco Ciriaco 26 juillet 2017 22:52

Plusieurs problèmes avec l’impôt, sûr.


D’abord rien n’est fait pour expliquer à quoi ça sert. Tout comme, pour être honnête, on ne peut pas parler de délinquance sans parler de prévention, on ne peut pas parler des impôts sans parler de redistribution. Concrètement les gens vivent un peu dans les nuages. Sans impôt, si votre femme est malade, vous vendez votre maison et si vous en avez pas vous allez vous faire cuire un œuf pour deux, en attendant la fin.

Deuxième chose, c’est une machine aveugle. C’est vrai pour la localisation géographique dont vous parlez (inégalité, qui, sous l’effet de l’exonération conditionnelle de la taxe d’habitation, prend le chemin de se creuser). C’est vrai pour les tranches, qui en étant pas assez étalées, participent au sentiment d’injustice. Et c’est vrai aussi pour les conditions d’emploi, que l’on voudrait changer comme avec une baguette magique sans adapter la fiscalité : la précarité est déjà coutumière dans la vie du pays, se retrouver au chômage d’une année sur l’autre est fréquent et le sera de plus en plus. Quid de l’impôt sur l’an passé qui suppose un temps qui permet aux particuliers de faire des économies ?

Troisième chose, il n’y a aucun débat sur la situation sociale des plus pauvres. Ce qui se passe est scandaleux. Je ne veux pas parler trop personnellement mais je parle de vécu actuel. Je vois tous les jours qu’il y a un abandon politique totale des institutions, de leurs rôles et de leurs devoirs. Je vous assure qu’en situation de précarité, les institutions n’attendent qu’une chose, c’est que vous disparaissiez : vous ne serez pas au courant de vos droits, votre famille n’aura pas accès aux dossiers médicaux, et vous ne trouverez que porte fermée, mauvais regards, impolitesses et suspicion.

Croyez-moi que quand j’entends dire que c’est la faute de l’immigré, de la part qui plus est de celles et ceux qui disent refuser la communication mainstream alors qu’elle abonde entièrement dans ce sens en masquant précisément les éléments que je soulève, et ceci depuis combien d’années...

Tous les éléments (populaires et représentatifs) sont réunis pour faire de l’État une machine à injecter du pognon dans les marchés, et rien d’autre. Et je vous assure que c’est déjà le cas.



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