jcl17 31 janvier 2012 20:13

@Pierre Régner

Cher Monsieur,
Je ne suis absolument pas gêné pour vous répondre...

Dans ce monde totalement divisé où règnent les conflits raciaux, ethniques, politiques, religieux, etc., le peuple de Jéhovah connaît déjà une période de paix, avant même l’intervention du Créateur...
Vous ne verrez jamais un Témoin de Jéhovah prendre les armes contre son prochain, tout comme au premier siècle il était impensable à un véritable disciple du Christ d’agir ainsi...
Le récit biblique, effectivement, relate certaines guerres du passé menées bien souvent contre certains peuples qui s’opposaient au dessein de Jéhovah et qui, de plus, étaient connus pour être particulièrement sanguinaires et violents... C’était le cas des Cananéens...

Les guerres décrétées par Dieu :

Jéhovah est “ un guerrier ”. Il est “ le Dieu des armées ”, “ puissant dans la bataille ”. (Ex 15:3 ; 2S 5:10 ; Ps 24:8, 10 ; Is 42:13.)
Créateur et Souverain suprême de l’univers, non seulement Dieu a le droit, mais encore il est obligé par la justice d’exécuter les sans-loi ou d’autoriser leur exécution, de faire la guerre à tous les obstinés qui refusent d’obéir à ses justes lois.

Ainsi, c’est en toute justice que Jéhovah fit disparaître les méchants au temps du déluge, qu’il détruisit Sodome et Gomorrhe et provoqua l’anéantissement des forces de Pharaon. — Gn 6:5-7, 13, 17 ; 19:24 ; Ex 15:4, 5 ; voir aussi 2P 2:5-10 ; Jude 7.

Dieu se servit d’Israël comme exécuteur :

Quand il fit entrer les Israélites en Terre promise, Jéhovah leur confia la mission sacrée de servir d’exécuteurs.

Avant d’être délivré d’Égypte, le peuple d’Israël n’avait pas connu la guerre (Ex 13:17).

En conduisant les Israélites à la victoire contre “ sept nations plus populeuses et plus fortes ” qu’eux, Dieu magnifia son nom de “ Jéhovah des armées, le Dieu des lignes de bataille d’Israël ”. Il prouva ainsi que “ ce n’est ni par l’épée ni par la lance que Jéhovah sauve réellement, car à Jéhovah appartient la bataille ”. (Dt 7:1 ; 1S 17:45, 47 ; voir aussi 2Ch 13:12.) Cela donna également aux Israélites la possibilité de faire preuve d’obéissance aux commandements divins au point de risquer leur vie dans une guerre décrétée par Dieu. — Dt 20:1-4.

Aucune agression ne devait dépasser les limites fixées par Dieu :

Cependant, Dieu ordonna formellement aux Israélites de ne mener aucune guerre d’agression ou de conquête hors du territoire qu’il leur avait assigné, et de ne combattre aucune autre nation que celles qu’il leur avait demandé de combattre.

Ainsi, ils ne devaient pas livrer bataille aux peuples d’Édom, de Moab ou d’Ammôn (Dt 2:4, 5, 9, 19).
Toutefois, par la suite, comme ces nations les attaquèrent, ils furent obligés de leur faire la guerre pour se défendre, et Dieu leur accorda son aide en ces circonstances. — Jg 3:12-30 ; 11:32, 33 ; 1S 14:47.

Pourquoi Jéhovah décréta-t-il l’extermination des Cananéens ?

Les détracteurs de la Bible invoquent ce fait pour dire que les Écritures hébraïques, ou “ Ancien Testament ”, sont imprégnées de cruauté et truffées de massacres gratuits. Toutefois, la question en litige n’est autre que la reconnaissance ou non de la souveraineté de Dieu sur la terre et ses habitants.

Jéhovah avait transféré le droit de posséder le pays de Canaan à la ‘ semence d’Abraham ’, selon les termes d’une alliance appuyée par un serment (Gn 12:5-7 ; 15:17-21 ; voir aussi Dt 32:8 ; Ac 17:26). Mais Dieu n’entendait pas seulement expulser ou déposséder les habitants de ce pays. Son droit d’agir en qualité de “ Juge de toute la terre ” (Gn 18:25), de condamner à la peine capitale ceux qui la méritaient et de faire exécuter une telle sentence, était aussi en cause...

Les conditions qui régnaient en Canaan au temps où les Israélites le conquirent confirmèrent pleinement la justice de la malédiction divine prononcée sur Canaan. Jéhovah avait laissé s’écouler 400 ans depuis l’époque d’Abraham pour que ‘ la faute des Amorites soit complète ’. (Gn 15:16.)
Le fait que les femmes hittites d’Ésaü aient été “ un sujet d’amertume d’esprit pour Isaac et pour Rébecca ”, au point que celle-ci en vint à ‘ prendre sa vie en aversion à cause d’elles ’, est certainement une indication de la méchanceté déjà manifeste chez les Cananéens (Gn 26:34, 35 ; 27:46).

Au fil des siècles qui suivirent, le pays de Canaan finit par être saturé de pratiques détestables, tels l’idolâtrie, l’immoralité et le meurtre.

La religion des Cananéens était extraordinairement vile et perverse, leurs “ poteaux sacrés ” étaient de toute évidence des symboles phalliques et bon nombre de rites en usage sur leurs “ hauts lieux ” consistaient en immondes débordements sexuels et en perversion (Ex 23:24 ; 34:12, 13 ; Nb 33:52 ; Dt 7:5).
L’inceste, la sodomie et la bestialité faisaient partie des ‘ agissements du pays de Canaan ’ qui le rendaient impur, faute pour laquelle il devait ‘ vomir ses habitants ’. (Lv 18:2-25.)
Entre autres choses détestables, les Cananéens se livraient aussi à la magie et au spiritisme, ils liaient autrui par des sortilèges et faisaient passer leurs enfants par le feu. — Dt 18:9-12.
Baal était la plus éminente divinité adorée par les Cananéens (Jg 2:12, 13 ; voir aussi Jg 6:25-32 ; 1R 16:30-32). Les déesses cananéennes Ashtoreth (Jg 2:13 ; 10:6 ; 1S 7:3, 4), Ashéra et Anath sont présentées dans un texte égyptien à la fois comme des déesses-mères et comme des prostituées sacrées qui, paradoxalement, demeurent perpétuellement vierges (littéralement : “ les grandes déesses qui conçoivent, mais n’enfantent pas ”). Selon toute apparence, les services de prostituées sacrées faisaient invariablement partie de leur culte. Ces déesses personnifiaient la luxure, mais aussi la violence sadique et la guerre.

Ainsi, dans un épisode du Cycle de Baal trouvé à Ougarit, la déesse Anath massacre des hommes, puis suspend des têtes autour d’elle en guise d’ornement et attache des mains d’hommes à sa ceinture tout en pataugeant joyeusement dans leur sang. Les figurines de la déesse Ashtoreth découvertes en Palestine sont celles d’une femme nue dont les organes génitaux sont grossièrement exagérés.

Voici ce qu’a déclaré l’archéologue W. Albright à propos du culte phallique des Cananéens : “ Dans sa plus basse expression, [...] le caractère érotique de leur culte s’est forcément abîmé dans les profondeurs les plus sordides de la déchéance humaine. ” — Archaeology and the Religion of Israel, 1968, p. 76, 77 ; voir ASHTORETH ; BAAL No 4.

Entre autres pratiques dégradantes, il y avait les sacrifices d’enfants.
Selon Merrill Unger, “ des fouilles effectuées en Palestine ont mis au jour des monceaux de cendres et des restes de squelettes de petits enfants dans les cimetières entourant les autels païens, ce qui montre l’étendue de cette abomination cruelle ”. (Archaeology and the Old Testament, 1964, p. 279.)
On lit dans Halley’s Bible Handbook (1964, p. 161) : “ Les Cananéens adoraient leurs dieux en pratiquant devant eux des actes immoraux qui avaient valeur de rites religieux, et en assassinant leurs premiers-nés, qu’ils offraient en sacrifice à ces mêmes dieux. Il semble que le territoire cananéen soit, dans une grande mesure, devenu une sorte de Sodome et Gomorrhe à l’échelle nationale. [...] Une civilisation aussi répugnante et barbare avait-elle le droit de subsister plus longtemps ? [...] Les archéologues qui effectuent des fouilles dans les villes cananéennes s’étonnent que Dieu ne les ait pas détruites plus tôt. ” — vol. 1, p. 739.

J’espère que ces éléments vous aideront à mieux comprendre le motif pour lequel Jéhovah, dans le passé a été obligé de manifester sa colère.

De la même manière, nous pourrions également parler de la situation qui existait sur Terre à l’époque de Noé et qui a justifié, là aussi, l’intervention du Créateur.

N’oubliez pas que Jésus-Christ, lui-même, a donné l’exemple du déluge de Noé pour expliquer ce que serait l’attitude de la majorité des humains au moment de la fin de ce système de choses :
(Matthieu 24:36-42) [...] “ Quant à ce jour-là et à cette heure-là, personne ne les connaît, ni les anges des cieux ni le Fils, mais seulement le Père. 37 Car, de même que furent les jours de Noé, ainsi sera la présence du Fils de l’homme. 38 Car, de même qu’ils étaient en ces jours d’avant le déluge : ils mangeaient et buvaient, les hommes se mariaient et les femmes étaient données en mariage, jusqu’au jour où Noé est entré dans l’arche ; 39 et ils n’ont pas été attentifs jusqu’à ce que le déluge vienne et les emporte tous, ainsi sera la présence du Fils de l’homme. 40 Alors, deux hommes seront aux champs : l’un sera pris et l’autre abandonné ; 41 deux femmes seront en train de moudre au moulin à bras : l’une sera prise et l’autre abandonnée. 42 Veillez donc, parce que vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.

Cordialement.


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