xa 7 février 2012 20:19

« l’emprunt est gratuit, dans l’autre il est payant »

C’est un poil simpliste, mais passons. Si l’équilibre budgétaire existe, le fait qu’un emprunt soit avec intérêt ou non n’a que peu d’impact, puisque le gvt prend en compte au départ cette charge dans sa politique.

Ensuite, on revient au sujet du taux. Si le taux est nul, il n’y a aucun intérêt à rembourser. Rembourser permet de détruire une charge (les intérêts non nuls). Mais s’il n’y a aucune charge, pourquoi rembourser ? Et si on ne rembourse pas, que se passe-t-il ?

« Il faut donc recourir à des normes supra-législatives. »

C’est une solution. Mais cela signifie se mettre sous le contrôle d’une entité supra nationale. Ce qui est loin d’être facile à « vendre » aux électeurs. La loi de 73 prend sa source dans cette idée, ne vous en déplaise : transférer ce contrôle aux épargnants (ceux qui prêtent à l’Etat en achetant des obligations d’Etat, via leurs assurance-vie et autres livrets et placements garantis), et en parallèle disposer d’un contrôle sur ces épargnants (code monétaire et CGI).

Une idée de pouvoir et contre-pouvoir s’équilibrant. L’Etat emprunte sur les marchés, qui controlent la dépense (via l’intérêt demandé) et l’Etat controle les épargnants via sa fiscalité.

Sauf que la théorie supposait 1) que l’Etat soit un tantinet sérieux sur son budget (on a vu ce qu’il en était), et qu’il soit un tantinet sérieux sur le contrôle qu’il devait avoir sur les investisseurs (via sa fiscalité). Force est de constater que l’Etat a été tout sauf exemplaire sur ces deux points. Et comme les marchés, qui auraient du sanctionner l’Etat depuis longtemps, n’ont pas non plus jouer leur rôle .......

"D’ailleurs ce remboursement de la dette et des intérêts a bel et bien lieu chaque année. Il s’agit quand même de la deuxième dépense de l’Etat après l’éducation nationale !« 

Encore inexact. Les seuls intérêts sont le deuxième poste de dépense de l’Etat. Soit une 50aine de milliards. Mais si on inclue les remboursements ayant eu lieu, on monte à 200 milliards !!!!!

Sauf que comme l’Etat n’inclue pas dans son budget ce remboursement, et qu’il n’en a pas les moyens, il réemprunte aussitôt ce qu’il doit rembourser. Ainsi la dette antérieure n’est jamais remboursé, elle est réemprunté en permanence, avec un complément correspondant au déficit de l’année en cours (dont une partie est dû aux intérêts).

Avec un coût qui devrait inciter à rembourser pour éviter ce coût (ce que vous faites, vous, lorsque vous avez un crédit en cours), l’Etat ne fait rien. Que se passerait-il si cela ne lui coutait rien du tout ...............

 »Soyez assuré que, si les Etats n’avaient jamais du payer ces intérêts, notre budget serait aujourd’hui en équilibre,« 

Inexact. Il suffit de regarder les chiffres : depuis 40 ans, vous ne trouverez que une ou deux années avec des intérêts dépassant le complément de dette. Donc il y a autre chose que les seuls intérêts de la dette ...

 »avant la loi de 1973, nous vivions les 30 glorieuses non"

30 glorieuses qui suivaient ........ une guerre. Et chose curieuse, après chaque guerre importante (et quelle guerre plus violente que la seconde), on constate une période de 10 à 30 ans de forte croissance, de progrès, etc ... 

Il ne faut pas oublier que les 30 glorieuses s’appuyent sur un état initial.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe