Soi Même 8 mars 2012 16:36
http://www.tibet-info.net/www/Chronologie-historique-detaillee.html
Avènement des Dalaï Lamas
 1624 : deux Jésuites portugais, Antonio de Andrade et Manuel Marques, atteignent le Tibet occidental - Royaume de Gougué (Guge).
 1626 : ils fondent la première église chrétienne sur la terre tibétaine à Tsaparang au Tibet occidental.
 1642 : le Vème Dalaï Lama Ngawang Lobsang Gyatso (1617-1682) reçoit le pouvoir temporel et spirituel sur le Tibet des mains du prince mongol Gushri Khan.
- Fondation du gouvernement appelé, jusqu’à nos jours, “Ganden P’odrang” et construction du Potala.
 1644-1911 : dynastie mandchoue des Qing en Chine.
- Le bouddhisme tibétain est l’une des religions officielles de la Chine.
 1660 : Johannes Grueber, jésuite autrichien et Albert d’Orville, jésuite belge, atteignent la capitale du Tibet, Lhassa.
 1697 : le VIème Dalaï Lama, Tsangyang Gyatso (né en 1683 à Tawang, aujourd’hui Arunachal Pradesh en Inde) prononce tardivement ses vœux monastiques car étant donné la situation politique extrêmement fragile du pays, le régent de l’époque cache d’une part le décès du Vème Dalaï Lama et d’autre part, la reconnaissance et l’éducation du VIème Dalaï Lama pendant 15 ans.
 1700 et suivantes : installation de garnisons chinoises dans l’est de la province du Kham.
 1705 : Le chef mongol Lhassang (Lhazang) Khan veut s’imposer, fait assassiner le régent du Tibet, Déssi Sangyé Gyatso et présente un autre enfant né à Tshawa Pakshoe (Kham), Ngawang Yéshé Gyatso comme étant le VIème Dalaï Lama.
 1706 : Tsangyang Gyatso, VIème Dalaï Lama, est mis en résidence surveillée, puis contraint à l’exil en Mongolie (ou en Chine). Il décède (assassinat ?) sur une route de l’Amdo.
 1720 : ingérence de chefs mongols et installation du VIIème Dalaï Lama Kelsang Gyatso par une armée mandchoue. Réorganisation du gouvernement tibétain, supervisé par un représentant mandchou de l’empereur appuyé par une garnison chinoise.
 1728 : le Kham oriental est annexé par la Chine (cette région correspond aujourd’hui au nord-ouest du Yunnan et à l’ouest du Sichuan).
 1750-1751 : mouvements anti-chinois au Tibet, l’empereur Qianlong (Chien Lung) y impose des réformes et un protectorat de facto.
 1763 : frappe de monnaie tibétaine sur le modèle des monnaies népalaises en cours depuis 1640.
 1765 : premier dictionnaire anglais-tibétain rédigé par un Père italien.
 Juin 1788 : au Népal, règne de Prithivi Narayan Shah, roi Gurkha.
- Première guerre provoquée par le Népal contre le Tibet.
 Juin 1791 : deuxième guerre entre le Tibet et le Népal.
- Intervention chinoise.
 Juin 1792 : traité signé entre le Népal et le Tibet à Katmandou.
 1793 : promulgation de décrets chinois visant à contrôler les affaires religieuses tibétaines.
 Fin 18ème siècle - années 1860 : la Grande-Bretagne et la Russie, par des annexions ou des traités, étendent leur influence vers le Tibet (régions himalayennes, territoires mongols et turco-mongols). Le Tibet devient un enjeu stratégique entre Londres, Saint-Pétersbourg et Pékin.
 1834 : publication à Kolkata (aujourd’hui Calcutta) du dictionnaire anglais-tibétain par le savant hongrois Alexandre Csoma de Koros, considéré comme le fondateur de la tibétologie.
 1842 : guerre entre le Ladakh et le Tibet, signature d’un traité.
N.B. Alors que la Chine s’est auto-proclamée protectrice du Tibet, elle n’intervient cependant pas, sous la pression occidentale (Guerre de l’opium 1839-1842).
 1846 : deux pères lazaristes français, les Pères Huc et Gabet, atteignent Lhassa. [1]
 1846 : Le Pape Grégoire XVI officialise la mission du Tibet en chargeant la Société des missions étrangères de Paris (SMEP) à évangéliser le Tibet depuis la Chine.
 Années 1850-1860 : Pékin déclare à plusieurs reprises que le Tibet est un territoire indépendant.
N.B. Cette position est soutenue par Pékin face à la diplomatie française qui cherche à obtenir l’aide chinoise pour installer des missionnaires catholiques au Tibet.
 1853 : Ouverture d’une mission catholique à Bonga au Tibet oriental. Début des efforts de christianisation du Tibet via la Chine.
 24 mars 1856 : traité entre le Népal et le Tibet signé à Katmandou, le Tibet se reconnaît tributaire du Népal.
N.B. La Chine n’est pas intervenue. Les relations entre le Tibet et le Népal jusqu’à l’invasion chinoise resteront fondées sur le texte du traité de 1856.
 1857 : Le Père Thomine Desmazures est nommé évêque du Tibet.
 1876 : naissance du XIIIème Dalaï Lama Thoubtèn Gyatso.
 1887-1888 : fortes tensions frontalières entre le Tibet et le Sikkim, sous protectorat britannique.
 17 mars 1890 : traité anglo-chinois de Calcutta, délimitation de la frontière Tibet-Sikkim et protectorat anglais sur le Sikkim.
N.B. La Grande-Bretagne mise sur la carte chinoise, au détriment du Tibet, pour contrecarrer la pression russe. Les autorités tibétaines refusent toute validité de ce traité. Malgré tout, dès lors, le Tibet est défini par les gouvernements occidentaux comme vassal de la Chine.
 1893 : traité commercial anglo-chinois sur le Tibet, autorisant l’ouverture d’un comptoir britannique. Refus du Tibet ; remise en place des bornes frontières d’avant 1890.
 1895 : le XIIIème Dalaï Lama assume les pleins pouvoirs.
 1904 : expédition militaire anglo-indienne du Colonel Younghusband au Tibet. Départ en exil du XIIIème Dalaï Lama vers la Mongolie et la Chine (en 1908).
N.B. Cette expédition fut lancée par l’Inde britannique à la suite des refus obstinés du gouvernement du Tibet d’entamer des négociations et d’ouvrir des relations commerciales avec l’Inde.
 3 août 1904 : traité anglo-tibétain qui permet l’ouverture de deux comptoirs britanniques au Tibet.
N.B. Le traité fut suivi d’une valse diplomatique Pékin – Saint-Pétersbourg – Londres, les Puissances se partageant ainsi le continent asiatique (territoires mongols, Tibet, Afghanistan, Perse ...).
 1905-1911 : révolte d’un mouvement nationaliste tibétain dans le Tibet oriental chinois (Sichuan, Yunnan) en réponse à la pression exercée par Pékin (militarisation, exploitation économique, politique anti-bouddhiste ...).
 1908 : séjour du XIIIème Dalaï Lama à Pékin où il découvre l’existence des nouveaux traités et plaide sa cause, en vain, auprès de l’empereur chinois.
N.B. Durant son séjour, il contacte les diplomates français afin d’essayer de lier avec la France des relations politiques, économiques et culturelles. Après un temps d’hésitation, la France abandonne le Dalaï Lama à son sort, de crainte de nuire à l’entente franco-britannique.
 1909 : retour du XIIIème Dalaï Lama au Tibet, mais en 1910, devant l’arrivée d’une avant-garde chinoise et la crainte d’une invasion, il s’enfuit et trouve refuge en Inde britannique.
 1910 - 1912 : séjour en Inde du Dalaï Lama.
N.B. Le Dalaï Lama découvre en Inde les bienfaits d’une bureaucratie et d’une armée bien organisées et envisage alors la modernisation du Tibet. Il entrevoit aussi les avantages qu’il y aurait à s’allier à Londres.

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