Marc JUTIER Marc JUTIER 11 mars 2012 18:23

Petite digression quantique

La vision quantique, née dans les années 20, a permis le développement d’outils intéressants (entres autres l’ordinateur qui me permet d’écrire ces lignes). Mais son entêtement à prouver l’existence de particules élémentaires est absurde. La dernière invention des physiciens c’est la théorie des supercordes. Selon cette théorie, les particules élémentaires de la matière résultent de la vibration de minuscule « bouts de ficelle » dont la taille est égale à la longueur de Planck. Ce délire de physiciens est né suite au « problème » du mur de Planck et a pour but d’unifier les deux théories du monde phénoménal que sont la mécanique quantique et la relativité. Depuis qu’Edwin Hubble a observé, en 1929, que le spectre d’émission des galaxies était d’autant plus décalé vers le rouge que celles-ci étaient éloignées de nous, on a imaginé que l’univers est né d’une immense explosion d’un point infiniment petit. C’est la théorie du big bang. En 1951, le Pape a même donné sa bénédiction au big bang en le comparent au fiat lux de la Bible. Le problème des astrophysiciens c’est qu’ils ne s’expliquent pas ce qui c’est passé avant 0,000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 1 secondes après l’explosion primordiale, alors que l’univers était des milliards de fois plus petit qu’une particules de talc, la longueur de Planck étant de 0,0... 29 zéros 001 cm ! On est dans la « mousse quantique », selon leur propre vocabulaire ! Je crois que les physiciens se sont fait piéger par le langage mathématique et qu’ils en profitent pour asseoir leur pouvoir de sorcier moderne. Le monde phénoménal, l’univers, n’est pas « né » au sens où il serait passé de l’inexistence à l’existence. Il existe seulement selon notre vérité relative, mais est dépourvu de réalité ultime. La vérité relative, ou conventionnelle, correspond à notre expérience empirique du monde, à la façon ordinaire dont nous l’appréhendons, c’est-à-dire en attribuant aux choses une réalité objective. En ultime analyse, les phénomènes sont dénués d’existence intrinsèque. C’est la vérité absolue. Dans ce cas, le problème de la Création est un faux problème. La Création devient un problème lorsqu’on réifie les phénomènes. Cette position n’exclut cependant pas le déploiement du monde des phénomènes. Il est évident que les phénomènes ne sont pas non existants. Ils existent de façon interdépendante et non pas comme une « collection d’objets » autonomes existant par eux-mêmes. Le monde existe à la manière d’un rêve, d’un mirage, il est à la fois apparent et dépourvu d’existence propre. Les phénomènes tirent leur nature d’une mutuelle dépendance et ne sont rien en eux-mêmes. Leur évolution n’est ni arbitraire ni déterminée par un principe créateur, elle suit les lois de cause à effet au sein d’une interdépendance globale, d’une causalité réciproque. Le problème de l’origine de l’univers repose donc sur la croyance en la réalité des phénomènes et de l’existence réelle du temps et de l’espace. Il est à souligner qu’un certain Gabriel Lafrenière a pondu une théorie séduisante – La matière est faite d’ondes – et qui va dans le sens qu’il est absurde de vouloir absolument que l’univers « existe » concrètement avec des "particules élémentaires« . En clair on vit dans un champs »de force« ,  »d’énergie", une sorte de rêve collectif dont le conditionnement mutuel fait que l’on croit très fort à « l’existence concrète » du monde phénoménal qui est là devant nous. Du point de vue de la réalité absolue, il n’y a ni création, ni durée, ni cessation. Ce paradoxe montre bien le caractère illusoire des phénomènes. Le point de vue extrême du réalisme matérialiste est erroné, tout comme l’est le nihilisme qui considère que rien n’existe. Le matérialisme est un point de vue réificateur qui postule l’existence d’une matière immuable et de constituants solides de cette matière. Si on s’interroge sur l’existence d’une réalité objective, on ne peut pas dire qu’il n’y a rien ni qu’il y a quelque chose. La science parle d’un univers comme un objet. L’univers n’est pas indépendant de la conscience, mais il n’est pas non plus qu’une projection de la conscience (idéalisme). En fait, le sujet et l’objet, la conscience et les phénomènes se façonnent mutuellement.

Sur ce type de sujet, voir : Tout l’univers dans un atome.

Tout l’univers dans un atomeScience et bouddhisme, une invitation au dialogue

du Dalaï-lama aux éditions Robert Laffont Publication (novembre 2006)

Très régulièrement le Dalaï-Lama, dans un souci d’ouverture et de réflexion commune, rencontre des scientifiques de tous les continents. Ensemble ils confrontent leurs idées et points de vue sur les différents domaines scientifiques allant des neurosciences ("L’utilisation de la méditation dans le traitement des maladies mentales") à la physique/astrophysique (« réalité et univers liés »). Cet ouvrage se penche sur ce dernier domaine scientifique et sur la notion paradoxale d’existant/non existant. Le Dalaï-Lama confronte donc les idées du Bouddhisme aux dernières théories physiques et astrophysiques ou, autrement dit, le Soutra du Cœur à la théorie quantique. Qu’aurait fait le Dalaï-Lama s’il n’avait pas eu l’obligation de remplir sa tâche spirituelle ? « je serais devenu ingénieur », a-t-il déclaré. A ceux qui penseraient que sciences et spiritualité sont contradictoires et irréconciliables, le leader tibétain apporte ici un démenti formel et passionnant, dans un permanent souci didactique. Né d’une intime compréhension des écrits vénérables et des découvertes scientifiques les plus récentes, un livre rassérénant, et un véritable appel au dialogue. Le dalaï-lama s’interroge sur le sens profond de questions situées au carrefour de la science et de la spiritualité. Ainsi, que sont la vie et la conscience ? Y a-t-il un rapport entre la méditation et les modifications de nos connexions neuronales ? Entre la création du monde selon le bouddhisme et le big-bang ? Entre le vide quantique et la vacuité ? Amateur d’observatoires d’astronomie, de laboratoires de génétique ou de neurosciences, le dalaï-lama décrypte le sens des écrits vénérables et suggère celui que devraient prendre les découvertes les plus récentes. S’il interpelle les scientifiques, il recommande aussi une grande ouverture à ses frères bouddhistes. Car l’important, selon lui, est d’aider l’humanité dans sa réflexion et de trouver le sens de toute recherche - qu’elle s’inscrive dans la tradition bouddhique ou dans la modernité de ce XXIe siècle. Amis poètes passez votre chemin, amis cartésien vous êtes chez vous !

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Un des problèmes clé de l’Occident est la croyance en la religion de la technoscience, le matérialisme scientiste. La science n’est pas une finalité en soi. L’homme n’est pas qu’une machine à commandes chimiques et la société n’est pas une usine ou une mégamachine qui fonctionne selon des lois. La science économique est une imposture. Ce n’est ni plus ni moins que les règles du jeu de l’idéologie marchande qui veut s’imposer en dogme. Les économistes et mêmes les physiciens qui manipulent un langage conceptuel comme les mathématiques sont les sorciers modernes. Les prêtres du Moyen âge, qui étaient les seuls à savoir lire le latin, ou les brahmanes, seuls à connaître par cœur  les textes védiques, étaient eux aussi les détenteurs des dogmes de leurs époques.

Extrait de Nouvelle Civilisation 2012.

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Ou là : http://livre.fnac.com/a2421574/M-Jutier-Nouvelle-civilisation-2012


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