easy easy 25 mars 2012 10:54

Aucune remise en cause personnelle, ni d’un point de vue économique, ni d’un point de vue social, ni même philosophique.

Harangue commune.





« Je suis un pessimiste qui croit à l’action vouée à l’échec mais n’en suis pas heureux »

La première partie de votre phrase est invalidée par la seconde.

Il n’est pas vrai que vous croyez à l’action vouée à l’échec (ce qui serait une bonne chose d’un point de vue philosophique)
Vous subissez un dépit.
Il vous rend amer et vous tirez sur tout ce qui remue.

Comme quoi, il est très difficile, vraiment très difficile de surmonter le dépit, le sentiment de son inutilité massive (car ponctuellement, on a souvent la preuve de son utilité)





Concernant les pauvres-plasma, j’admets avoir vu des plasmas chez des pauvres quand j’effectuais des visites en tant que conseiller municipal. Oui il y en a dans les cités. M’enfin, je n’oserais jamais en faire un cas général. J’aurais l’impression de tomber dans la facilité (par dépit)
Car par ailleurs, j’ai des amis pauvres qui ne tournent en rien à la carte Cetelem et qui se débrouillent sans plasmas.
J’ai plusieurs amis divorcés, vivant seuls après avoir eu une vie de cadre toussa, qui n’ont comme seuls bidules qu’un ordinateur portable qui leur sert à tout et un téléphone GSM. Certains n’ont même ni l’un ni l’autre mais ils vivent alors en voisin-ami de personnes suffisamment équipées pour les dépanner.
Aucun d’eux n’a de montre (le GSM en faisant office)
Et comme ils vivent dans des endroits limites où il n’y a pas toujours de courant électrique. Ce petit monde se débrouille avec des bougies, du gaz en bouteille et recharge les batteries chez quelque voisin aimable.

Etant dans le « Je tourne le dos à toussa ; je vais vivre sans toussa » ils ne sont pas dépités. Ca ne se ressent pas dans leurs expressions. Ils se montrent au contraire heureux et fiers de leur performance minimaliste. 


Ne nous y trompons pas, ne le dénions pas, il existe de plus en plus de gens visant la performance minimaliste souvent après un divorce mais parfois carrément dès leurs 18 ans.

Là-dessus, certains pourraient se dire « Oué mais tes minimalistes vivent d’allocs, à nos crochets ».
Bin non.
Il y en a bien un qui touche enfin 1100€ d’alloc invalidité après 7 ans de procès contre sa caisse d’assurance (non française) pour faire valoir son burn-out à la suite d’un surmenage professionnel. Mais jusque là il bossait et bosse toujours à la production de fleurs et légumes sur un hectare (archi bio, ça va de soi) ainsi qu’à la coupe de bois pour vendre des bûches.
Les autres aussi ils bossent : Prof de piano se tapant 3 h de transport par jour ; musicien concertiste toujours en espérance de cachets ; homme à tout faire dans un centre touristique,....

Ces pauvres que je connais et fréquente, qui ne sont en rien des exceptions, qui connaissent tout de l’humain, du Monde et des actualités et en tous cas pas moins que quiconque, il est impossible de raccorder à votre discours de dépité.

Mes amis pauvres apprécient de se retrouver entre eux autour d’un saucisson et évitent comme la peste les gens qui ont encore besoin de toussa, mais aucun d’eux ne se réclame d’une quelconque communauté sinon celle des minimalistes ou authentiques dada (prenant toussa à la dérision).

Pas de communauté mais un tri flagrant des fréquentations. Tant il est vrai qu’il est impossible de mettre autour d’une table des minimalistes et des maximalistes sans qu’il y ait des étincelles dès la troisième minute.

Et croyez bien qu’un minimaliste a fait le deuil le plus absolu de son utilité massive ou sociale. Aucun d’eux ne caresse le moindre idéal de changer le Monde.

Je suis interfacial, je reste passerelle. Alors je communique avec vous.
Mais mes amis pauvres à chats et vieux livres n’auraient pas idée de vous adresser la parole. Pour eux, selon votre discours, vous seriez un toussa qui s’épuise.


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