Si la campagne ne porte pas sur le fond, les sujets économiques et sociaux, c’est bien parce que sarkozy fait tout pour l’éviter.

Il mouline depuis deux mois sur des sujets mineurs et sur des thèmes destinés à syphonner le FN. Le débat avec Hollande se résume à des anathèmes et des caricatures envers le candidat PS.

Hollande a appris de 2007 qu’il fallait absolument éviter d’entrer dans ce jeu et lui oppose un mur de boites à oeufs où se perdent les provocations de Sarkozy.

C’est le seul moyen de ne pas tomber dans le piège.

Mélenchon n’a pas du tout un programme révolutionnaire, il est même plus modéré que celui de Mitterrand en 81 qui voulait « changer la vie ».

Lui peut se permettre de clamer les valeurs de la gauche car il sait que le second tour n’est pas pour lui. Il est normal qu’il soulève l’enthousiasme des électeurs de gauche qui n’en peuvent plus de Sarkozy.

Je suis un adepte du principe de réalité. Cette élection n’est pas comme les autres, elle consiste à contrer un candidat pour qui la politique n’est qu’une affaire de communication.

On marche sur des oeufs, il faut donc les enfermer dans une boite, c’est ce que fait Hollande et, pour l’instant cela semble marcher.