gorgonzola 1er juin 2012 22:11

@Thytan

Voici le passage complet : "La place de la Grèce, c’est dans la zone euro, et les instruments sont en place. Les accords ont été conclus pour que ceci puisse continuer à être la réalité, a précisé Karolina Kottova.

Mais les discussions [sur la Grèce] ont lieu au plus haut niveau à Cannes, a-t-elle souligné, admettant implicitement la possibilité que les dirigeants européens puissent en décider autrement."

Autrement dit, les dirigeants européens (la CE, la CUE et le PE) en discutant du cas de la Grèce, admettent implicitement que celle-ci pourrait quitter la zone euro s’ils le décidaient...

Il n’en reste pas moins vrai qu’aucune clause de sortie de l’euro n’existe dans les traités actuels et que si un pays veut en sortir, soit il se fait mettre dehors (Grèce ci-dessus), soit il demande à ce que les traités soient modifiés (procédure de révision des traités) ce qui demande l’unanimité des 27, soit (seule solution qui ne dépende que du pays en question) il dénonce les traités et sort donc complètement de l’UE.

Concernant le viol des traités par le président de la république, ceci est de toutes façons interdit par l’article 5 de la Constitution française et même si le peuple en décidait autrement, il n’en reste pas moins vrai que la crise politique qui s’en suivrait aurait de grandes chances d’aboutir à une rupture avec les pays impliqués. Si la France décidait unilatéralement de sortir de l’euro, elle serait immédiatement déférée devant la CJUE et sommé de s’expliquer devant la CE et les autres états. Laisser croire aux français que l’on peut librement violer ses engagements internationaux c’est du même style que de laisser croire depuis 30 ans que c’est la France décide pour l’UE... c’est du yaka fokon politique.


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