sasapame sasapame 21 juin 2012 13:30

C’est une vision bien religieuse que vous avez. Chacun son truc, mais il n’est pas difficile de voir qu’en politique, souvent, et en matière d’Union européenne en particulier, les bon sentiments ne sont pas ce qui fait marcher les machineries institutionnelles.

L’objet de ce texte n’est pas du tout de condamner le principe d’une Europe politique. D’ailleurs, si vous lisez mon « profil », il y est écrit que j’ai été l’un des principaux rédacteurs de ce qui est à ma connaissance le seul projet d’une constitution d’une véritable Europe politique — voir : http://local.attac.org/rhone/rubrique.php3?id_rubrique=261. Nous l’avons bien sûr fait traduire dans plusieurs langues et j’ai eu moi-même le plaisir de le présenter notamment à des camarades de Berlin. Autre indice : la principale conclusion que je tire dans le dernier chapitre est qu’on devrait être pour la sortie / le démantèlement de l’Union européenne même si — surtout si, aurais-je du écrire — on aspire à la naissance d’une véritable Europe politique.

Bref, ce texte est tout sauf un manifeste antieuropéen. Il ne s’agit pas de religion mais de chercher à comprendre ce qui peut se faire ou non. Mon propos vise à démontrer que l’Union européenne ne peut pas évoluer vers un fédéralisme digne de ce nom, autrement dit vers l’Europe politique. Il vise aussi, au passage, à expliquer à des non économistes pourquoi l’euro ne peut pas marcher.

Au fait, quel rapport entre l’Europe et l’Union européenne ou l’euro ? Je me sens tout autant proche des Suisses, des Norvégiens, des Islandais, des Turcs ou des Russes, qui ne sont pas dans l’Union européenne, que des Italiens, des Belges ou des Allemands. Tiens, vu comme ça : ça ne vous étonne pas, vous, que l’appartenance à « l’Europe » tienne à un simple papelard ? Allons, allons...


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