Jonas 28 septembre 2012 10:31

Bonjour Lazlo.


Je l’ai écrit à plusieurs reprises sur ce site. Il ne peut y avoir de démocratie dans un pays arabo-musulman aujourd’hui comme hier, les révoltes de la faim n’ont rien changé. Je dis révoltes de la faim et non « Printemps arabe ».

Le jeune homme tunisien qui avait déclenché cette « révolte de la faim »en s’immolant, ne la pas fait pour la « démocratie » mais bien contre , l’injustice et la situation qui lui sont faites. En France comme d’habitude les journalistes comme les « idiots utiles » veulent absolument juger les pays arabo-musulmans avec nos critères. Nous qui sommes sortis de la religion, alors que dans les pays arabo-musulmans la religion rythme la vie quotidienne du berceau à la mort.

Dans une démocratie pour aller vite , selon nos critères , les trois pouvoirs sont séparés , ( exécutif-législatif et justice) dans un pays arabo-musulman cela est impossible.

Dans son livre « La deuxième Fatiha. Islam et la pensée des droits de l’homme ». Yadl Ben Achour. Professeur en droit public et philosophe du droit, spécialiste des idées politiques de l’islam.
 Que dit ce cher professeur je cite :

Le rapport entre le politique et le religieux détermine en fait la configuration de ce que sera le futur de la démocratie dans le monde arabe. Et nous ne pouvons pas avoir une démocratie si on ne sait pas séparer la religion de la politique ce qui est difficile en islam.« 

L’islam est une religion civile ou on va automatiquement vouloir appliquer les lois de Dieu qui sont à caractères pénales, familiales et civils et qui existent dans le Coran , surtout au niveau infra-coranique c-à-d au niveau des dires prophétiques et qui dit islam religion civile, il faut appliquer ses lois, révélées ou inspirées par la révélation a la société politique.
Pour un démocrate cela n’est pas acceptable, parce que ça fait marginaliser la volonté des hommes, or en démocratie, le point central c’es la volonté de l’homme et non pas la volonté transcendante. 

 Le journal  » les Inrocks« décrit les mésaventures de Ghazi Béji er Jaber Mejri, deux jeunes de Mahdia condamnés à 7 ans de prison pour avoir affiché leur athéisme en Tunisie. Les deux jeunes chômeurs diplômés, anciens collègues de travail à la gare de la ville, ont commis l’imprudence de vouloir faire part au monde de leurs idées à travers internet. C’est un simple citoyen de Mahdia venu se plaindre auprès d’un avocat de la ville Fouad Cheikh Zaouli qui enseigne les droits de l’homme et la liberté d’expression qui en fait une affaire personnelle et décide d’aller en justice. ( L’avocat est enseignant des droits de l’homme et de la liberté d’expression. Cela doit interpeler nos journalistes et les » idiots utiles« entre le discours a Paris ,Madrid-Londres- New York etc et la réalité dans le pays). 
Les droits de l’homme sont exhibés en Occident pour avoir plus de droits, dans les pays arabo-musulmans c’est pour restreindre ces droits, voir ce qui se passe en Turquie ( 700 étudiants emprisonnés+ 40 journalistes sans parler des militaires) Iran - Indonésie-Egypte, Yémen, Soudan- Somalie - Mauritanie -Algérie etc.

 En Tunisie, pays qui était en avance sur nombre de pays arabes , un procès est intenté à l’encontre d’une jeune femme violée par des policiers pour attentat à la pudeur. Que Dieu bénisse les » Printemps Arabes" avec leurs apports et avancées démocratiques .


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