Éric Guéguen Éric Guéguen 4 décembre 2012 14:52

@ Roungalashinga :

Merci pour cette belle réponse.
Je constate en effet que nous sommes sur la même longueur d’onde, et vous devez vous faire traiter, tour à tour, tout comme moi, de réac’, de néo-libéral et de crypto-socialiste par des gens trop soucieux de faire entrer des gens dans des cases, par paresse intellectuelle.

Je vais lire Antoine Blanc de Saint-Bonnet, merci pour cette information précieuse.
Pour ma part, j’ai trouvé beaucoup de vérité chez Leo strauss, penseur sulfureux dans le milieu universitaire français, ainsi que chez des gens comme Éric Weil, Michel Villey, mais aussi Hannah Arendt, bien sûr, Ortega y Gasset et Gomez Davila, et les œuvres rééditées depuis quelques mois du Persan Al-Farabi. Le dénommé Eurasie et moi parlions, justement, de Douguine et de Confucius, sur ce même fil (à retrouver). Et bien sûr, les penseurs antiques depeurent une source d’inspiration inépuisable.

Pour finir avec votre commentaire, je pense que notre désaccord est surtout formel, et beaucoup moins profond que celui que j’ai avec Desbois. Je vous comprends, je crois, tout à fait quand vous parlez des défauts structurels de ce que nous appelons nos démocraties, mais le désaccord provient selon moi du fait que je donne à la démocratie un sens très large, idéal, exempt de références civilisationnelle ou culturelle : je pose simplement la démocratie comme la cité où le peuple décide souverainement de ses lois.

=> J’écris un livre en ce moment sur la question. Si ça vous intéresse, écrivez-moi à cette adresse : [email protected] et je vous communiquerai des extraits de ma prose.
J’ai moi aussi une opinion plus haute de la démocratie que cet ersatz que l’on nous propose, avec ou sans tirage au sort, une opinion plus « noble », paradoxalement, mais à notre portée et portée par des gens véritablement exemplaires (des gens simples, probes et curieux de tout). Et pour reprendre vos propres termes, "la cité où le peuple décide souverainement de ses lois" ne peut, selon moi, advenir que si l’on cesse de considérer que chacun a le même talent pour la politique, et pour chaque chose en général. La démocratie est magnifique quand elle postule que le talent peut provenir de partout, mais on la rend détestable et suicidaire lorsqu’on lui fait dire que le talent est présent et homogène en chacun.

À vous lire,
EG


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe