Laurent MINGUET Laurent MINGUET 28 août 2006 18:16

Cher Monsieur,

J’ai bien peur de n’avoir pas été clair avec mon histoire de pneu.

Je pense que les particules de pneus vont rapidement s’oxyder pour retourner dans le vaste cycle du CO2. D’autre part, le CO2 atmosphérique est capté par la croissance de la biomasse. On peut alors transformer cette biomasse en produit pétrolier, grâce à la chimie, comme on le fait pour les biocarburants, pour produire des matières plastiques et pourquoi pas des pneus ou des bouteilles en polyéthylène.

Le rendement énergétique est probablement assez médiocre et le coût économique plus élevé que de partir d’un baril jusqu’à ce que dernier coûte suffisamment cher. Ce n’est qu’une question d’offre et de demande.

Cela dit, il n’est pas besoin d’attendre un million d’années pour fabriquer du pétrole avec de l’eau, de la biomasse et de l’énergie.

Il en va de même pour tous les éléments extraits des mines, utilisés et dont une grande partie abouti dans l’eau de mer. Rien n’empêche de les en extraire si ce n’est la réalité économique actuelle. Cela permet de raccourcir la durée des cycles de ces éléments qui sont alors indéfiniment recyclables.

Bien entendu, si le prix, par exemple, de l’or extrait de l’eau de mer coûte très cher, il est vraisemblable qu’on choisira d’autres matériaux de substitution ce qui est déjà largement le cas pour ce métal.

Les seuls atomes qu’on ne recycle pas sont ceux « brûlés » dans les réactions nucléaires de fission ou de fusion.

Donc, tant qu’on dispose d’énergie renouvelable à profusion, je ne pense pas qu’on puisse manquer de matière. Le coût des matériaux s’établira en fonction de la demande et de l’offre dont le prix reflétera le coût de production, sensiblement plus cher qu’avec une exploitation minière.

Et si on s’intéresse alors au PIB, il devrait fort augmenter...

Bien à vous

Laurent Minguet


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