BA 15 février 2013 14:24

Vous vous rappelez toutes les belles promesses au moment du référendum sur le traité de Maastricht ?

 

- « Si le traité était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)

 

- « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)

 

- « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)

 

- « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)

 

- « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)

 

- « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)

 

- « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)


Et aujourd’hui, 21 ans plus tard, nous apprenons que des geeks vont être payés par nos impôts pour venir nous dire sur tous les blogs : 


« AH OUI MAIS SI L’EUROPE NE MARCHE PAS, C’EST PARCE QU’IL N’Y A PAS ASSEZ D’EUROPE. DONC SI VOUS VOULEZ QUE CA AILLE MIEUX, N’OUBLIEZ PAS : IL FAUT PLUS D’EUROPE, IL FAUT ENCORE PLUS D’EUROPE, IL FAUT TOUJOURS PLUS D’EUROPE. »


Lisez cet article :


Les documents recommandent qu’une "attention particulière soit portée aux pays qui ont connu une forte progression de l’euroscepticisme".

 

La ligne de conduite de la cellule de riposte est décrite ainsi : « La réponse aux questions est »plus d’Europe« et pas »moins d’Europe".

 

Que le Parlement européen communique sur ses travaux et son rôle est légitime, mais qu’il finance des programmes visant à influencer les électeurs sur les réseaux sociaux n’est pas sans poser de problèmes éthiques. D’autant que l’Europe est soumise à une cure d’austérité, avec pour la première fois la baisse de son budget. A laquelle échappent visiblement les communicants du Parlement...

 

Jean-Dominique Merchet.

 

http://www.marianne.net/Bruxelles-veut-traquer-les-trolls-eurosceptiques_a226569.html


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